
Un nouveau service de néonatologie a été inauguré il y a quelques
jours, dans le troisième étage de la maternité de l'hôpital d'Oran, pour la
prise en charge des bébés prématurés ou souffrant de malformations dans des
organes vitaux (cerveau, cœur, poumons?), a-t-on appris hier de sources
hospitalières. Des soins néonatals intensifs sont prodigués aux bébés durant
leur séjour dans ce service spécialisé, encadré par des pédiatres et autres
médecins spécialistes. «Un chef de service par intérim a été installé à la tête
de ce service qui dispose de 15 couveuses. Ce service bénéficie d'une autonomie
de gestion et nous avons un projet pour le transformer en un service à vocation
régionale», affirme le chargé de communication de cet établissement
hospitalier. Ce service reçoit les bébés atteints de malformations dans le cœur
et en particulier le souffle au cœur. Les souffles au cœur sont extrêmement
fréquents à la naissance. On estime que 90% des nouveau-nés et qu'un tiers des
jeunes enfants connaissent ce phénomène entre 3 et 7 ans. Ils peuvent se
manifester par de la fièvre ou une anémie. Mais seul l'examen du cœur par un
médecin, un pédiatre ou un cardiologue permettra de porter le diagnostic.
Lorsqu'ils résultent d'une altération du fonctionnement de l'organe (troubles
fonctionnels), les souffles au cœur sont bénins et disparaissent avec la
croissance. Mais certains peuvent être d'origine organique, c'est-à-dire liés à
une cause anatomique. Ces pathologies sont souvent le résultat d'une
malformation congénitale qui apparaît au stade embryonnaire. Ces maladies
concerneraient environ 7 naissances pour 1.000. Le nouveau service de
néonatologie a été créé dans le cadre du plan de restructuration de l'hôpital
d'Oran. La direction générale de cet établissement hospitalier a été en effet
destinataire début mai dernier d'un arrêté ministériel portant restructuration
de l'hôpital d'Oran et création de cinq nouveaux services (chirurgie
vasculaire, immunologie, néonatalogie, médecine nucléaire et biologie
moléculaire). Deux nouveaux services, à savoir la chirurgie vasculaire et
l'immunologie, seront opérationnels d'ici fin 2015. Pour les deux autres services
(médecine nucléaire et biologie moléculaire), une opération planifiée avec un
budget spécial sera nécessaire pour l'acquisition de gros équipements (imagerie
nucléaire, scintigraphie, matériels pour les analyses génétiques et
biochimiques...) et le recrutement de physiciens. Le ministère a déjà débloqué
le budget pour l'acquisition des équipements nécessaires.