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Benghebrit met fin à la polémique : On attendra le 10 juillet

par Abdelkrim Zerzouri

La polémique est coupée sèchement par Mme Benghebrit qui, à partir de la wilaya de Bordj Bou Arréridj où elle se trouvait hier et avant-hier en visite de travail, a réaffirmé que les résultats du baccalauréat seront annoncés le 10 juillet, comme prévu depuis la fin des épreuves de cet important examen, dont le déroulement a été quelque peu bousculé par une campagne inédite sur les réseaux sociaux et certains cas de fraude « high-tech ». Ainsi, même à la fin des épreuves, les responsables du ministère de tutelle devaient encore subir une dernière épreuve, celle du manque d'enseignants au moment de l'entame de la correction des copies des candidats.

Un manque d'enseignants qui a fait dire à certains syndicalistes et associations de parents d'élèves que les résultats ne seront pas proclamés à la date indiquée du 10 juillet, car il est impossible de terminer la correction de toutes les copies avec un ensemble de correcteurs réduit à travers pratiquement tous les centres de correction et dans toutes les filières. A la clôture de l'opération « organisation de l'examen du baccalauréat », donc, une autre incohérence a surgi lors de la correction des copies du baccalauréat, mettant dans l'embarras tout le ministère de l'Education nationale. Le manque d'enseignants constaté au niveau des centres de correction a sérieusement provoqué une alerte pour répondre au plus pressé et trouver des solutions pour combler le déficit en question dans l'immédiat.

Cela peut paraître saugrenu qu'on vienne parler de « manque d'enseignants » au moment de la correction des copies du baccalauréat mais c'est la triste réalité. D'après nos sources, il s'agit d'un manque de coordination au sein de l'Office national des examens et concours. « La fiche technique établie par l'ONEC n'a pas été élaborée d'une façon correcte, il y a certains enseignants de lycées qui n'ont pas été convoqués, des jurys au nombre réduit et qu'on ne pouvait répartir à travers tous les centres, tant de facteurs qui ont influé sur la bonne marche de la correction des copies du baccalauréat », a-t-on appris à ce sujet, quoique la ministre a insisté récemment, pour sa part, sur le fait que « la correction des copies du baccalauréat se déroule bien ».

Le porte-parole du Cnapeste, M. Messaoud Boudiba, soutient quant à lui que « le problème du manque des enseignants au niveau des centres de correction des copies du baccalauréat est un problème qui n'a pas été réglé jusqu'à aujourd'hui à travers certains centres ». Notre interlocuteur relève que la tutelle a pu remédier au manque d'enseignants à travers plusieurs centres de correction, qui ont été renforcés en urgence, alors qu'au niveau de certains autres les enseignants ont été appelés à fournir un double effort pour corriger toutes les copies. « Les enseignants sur place, quel que soit leur nombre, ne peuvent pas laisser des copies sans correction, quitte à faire du travail supplémentaire ou de nuit ». Mais, ajoute M. Boudiba, au niveau de la wilaya d'Alger, le problème subsiste encore. « Par exemple, il faut savoir qu'on doit mobiliser 4000 enseignants correcteurs pour les 6 centres des trois académies d'Alger. Et là, on n'a pas encore remédié à la situation ». Pour ce qui est de l'annonce des résultats du baccalauréat à la date du 10 juillet prochain, notre interlocuteur soutiendra que le rendez-vous sera tenu. Et, faut-il le relever, Facebook tente encore de faire dans le trouble-fête. Sur les réseaux sociaux, on annonce dans une page sur Facebook dédiée au bac, et dont on taira l'adresse pour son manque de sérieux, que les résultats officiels seront proclamés tel jour (avant le 10 juillet). L'information est « sourcée » de la direction de l'éducation, affirme l'administrateur de la page qui compte plus de 50.000 adhérents (!). Par ailleurs, Mme Benghebrit a insisté lors de cette sortie de travail sur le maintien des sanctions qui seront décidées à l'encontre des candidats tricheurs, en l'occurrence l'interdiction de passer le bac durant 3 ans pour les candidats scolarisés et 10 ans pour les candidats libres. Alors que pour ce qui concerne les sanctions contre les enseignants et les surveillants complices de candidats tricheurs, c'est une commission spéciale qui décidera de leur sort, indiquera la ministre.