Le PDG de Sonelgaz, M. Noureddine Bouterfa, a sollicité les pouvoir publics pour une couverture financière de l'ordre de 800 milliards de DA pour la satisfaction de son programme d'investissement d'ici 2017. Le but est d'arriver à doubler la capacité de la production pour atteindre 18.344 mégawatts d'ici cette date.

Intervenant dans la soirée de dimanche dernier au musée national du Bardo lors de la remise du cadeau au grand lauréat du concours d'industrie et de développement et d'entrepreneuriat en Algérie (IDEA) initié par General Electric Algérie, M.Boutarfa a affirmé que le plan de développement qui est déjà en route coûte 2.000 milliards de dinars. Il expliquera dans les détails que son entreprise a déjà mobilisé 1.200 milliards de DA dans des projets qui sont déjà en cours mais Sonelgaz n'arrive toujours pas à avoir ce qui reste de l'enveloppe. «Des projets sont en attente ; il nous faut 800 milliards de dinars pour concrétiser de bout en bout le programme d'investissement d'ici 2017».

Bouterfa a précisé que des discussions sont en cours avec les responsables du ministère des Finances avec l'espoir d'obtenir une réponse positive et avoir les 800 milliards de dinars pour achever à terme le programme d'investissement. Le 1er responsable de Sonelagaz n'a pas voulu parler de la question de la possibilité de revoir à la hausse les prix de l'électricité et du gaz. Il s'est focalisé lors de son intervention sur la nécessité d'obtenir les 800 milliards de DA auprès de l'Etat pour honorer le programme qui vise à doubler la capacité du réseau d'ici 2017.

C'est clair, en l'absence d'une politique de révision des prix de l'électricité et du gaz, Sonelgaz n'a pas d'autre choix que de s'endetter auprès des pouvoirs publics.

Concernant le concours IDEA, le PDG de General Electric Algérie, Toufik Fredj, a affirmé que ce concours a été initié juste après l'inauguration du complexe de Batna qui devrait produire, à partir de 2017, entre 6 et 10 turbines à gaz par an, soit une capacité annuelle de production de 2.000 mW.

Il a affirmé que sur 16 petites entreprises qui ont répondu présent pour participer à ce concours, une dizaine a été retenue. Ces 10 entreprises ont bénéficié d'un chèque de 10.000 dollars pour une première phase. Général Electric Algérie est à la deuxième phase du projet, en récompensant dans la soirée d'avant-hier le grand gagnant de ce concours avec un chèque de 20.000 dollars.

L'enjeu, selon M. Fredj, est d'intégrer au maximum l'économie locale et les entreprises algériennes autour du complexe de Batna. Il explique que l'IDEA a été conçu spécialement pour la start-up, les toutes petites entreprises et les entreprises moyennes, pour qu'elles développent leur capacité et faire en sorte éventuellement d'être partie prenante en tant que fournisseur du complexe de Batna, mais également pour qu'elles deviennent aussi fournisseurs de la chaîne d'approvisionnement de GE à l'international. Le super gagnant, Bougdah Adel, a affirmé que ce concours initiée par GE en partenariat avec Sonalgaz est en fait un projet qui vise à promouvoir le PME-PMI en Algérie et de sous-traitants autour du complexe industriel de Batna, pour la fabrication des composantes de la turbine à gaz.