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Le producteur local veut du concret

par A. Chabana

Pendant une semaine, le mot d'ordre était «Consommons algérien». La campagne initiée par le ministère du Commerce, lancée au parc omnisports à Tébessa, avec la tenue d'une exposition, entièrement, consacrée au produit national, a pris fin hier. Les pouvoirs publics voudraient, certainement, reconquérir ce marché, totalement inondé par les produits d'importation, parfois de mauvaise qualité, au détriment d'une production nationale, en quête d'un soutien politique. L'organisation de la manifestation est intervenue, quelque temps avant le retour annoncé du crédit à la consommation, un dispositif mis en place pour relancer la production nationale, à travers l'encouragement de la consommation de produits industriels et manufacturés nationaux. L'Etat s'emploie dans cette direction et le ministère du Commerce vise la réduction de la facture des importations. Mais commençons d'abord par réunir les conditions nécessaires pour que l'opérateur local puisse exercer ses activités et lever les obstacles qui entravent son activité. C'est à ce moment-là qu'on pourra parler de consommation de produit local.

Que dire de ces unités locales industrielles ou de transformation dans l'agroalimentaire qui, en plus, de la concurrence étrangère font face, également, à la contrebande, notamment dans la wilaya de Tébessa. Malgré cela, certaines de ces entités productives ont présenté des produits de qualité, à l'exemple de ?Gemelec' (ex-Prométal) basée à El Kouif spécialisé dans la fabrication de matériels de construction agricole ou de propreté. Avec ses 62 travailleurs, elle voudrait conquérir le marché national tant sa production est demandée par des collectivités locales, selon le chef d'atelier de l'entreprise. De même pour d'autres petites fabriques de matériaux de construction à Oum Ali ou encore celles exerçant dans le créneau de confection d'articles en plastique, gaine, sacherie et nappe. Tous les exposants approchés sont unanimes pour lancer un message aux autorités du pays pour qu'elles se tournent vers eux et leur accordent plus d'égard, si elles veulent, vraiment, que la politique de la restructuration du tissu industriel national aboutisse et que le produit national retrouve des couleurs.