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Fruits et légumes: Pas de répit sur les marchés

par A. Mallem

En fait, la baisse «vertigineuse» des prix des fruits et légumes, annoncée pour le début du printemps par les syndicats et organisations du secteur de l'agriculture, notamment l'UNPA et l'UGCAA, n'est pas encore intervenue, ou si peu, si l'on considère le nombre de produits dont le prix a réellement baissé. Une visite effectuée, hier, au principal marché populaire de la ville de Constantine, le marché Boumezzou du centre ville, nous a renseigné sur l'ampleur de la baisse des prix.

Et par incidence, nous avons constaté le phénomène inverse de la hausse de certains légumes de base comme l'oignon et la tomate. «Du jamais vu !», nous ont confié des marchands. «C'est la loi de l'offre et de la demande», ont considéré d'autres en signalant que ces légumes commencent à se faire rares. Et c'est pourquoi le prix de l'oignon sec a grimpé à 150 dinars le kilo et celui de la tomate qui est passé brusquement de 90 à 120 dinars. Et c'est toujours le même genre d'explication qui est fournie par les marchands de détail. «Nous payons le prix de gros du kilo de l'oignon sec à 110 dinars», ont-ils affirmé. Et le pire pourrait arriver si le beau temps actuel persiste, prévoient nos interlocuteurs. Et d'expliquer que si la pluie ne tombe pas cette semaine, il y aura une augmentation générale parce que les plants viennent d'être mis en terre par les producteurs qui espèrent la tombée de la pluie pour précipiter la germination. «Sinon, il y aurait des pertes et par conséquent la raréfaction de ces produits sur le marché. Ce qui fera jouer fatalement la loi de l'offre et de la demande». Ceci dit, la baisse annoncée n'est significative que pour la pomme de terre dont le prix a réellement baissé pour atteindre les 65 dinars le kilo, car les récoltes de toutes les régions ont pu enfin être arrachées de terre à la faveur du retour du beau temps. De la sorte, nous avons pu constater que la baisse n'a touché que quelques produits et que la fourchette des prix en vigueur il y a un mois est encore de mise. Ainsi, les haricots verts sont descendus de 260 à 220 dinars le kilo. Mais il reste que ce tarif n'est pas abordable pour toutes les bourses. Les courgettes sont vendues à 120 dinars (le kilo), les petits pois à 100, les artichauts à 80 et la salade à 60 dinars.

Au rayon des viandes, c'est le statu quo. Le veau est à 800 et le mouton à 1300 dinars. Il n'y a que le prix du poulet qui joue au yoyo : un jour il est à 230 dinars, l'autre à 240 et un autre jour il est proposé à 250 dinars. Mais il reste toujours abordable. Enfin, une sardine minuscule qui n'attire pas beaucoup de monde est proposée à 400 dinars le kilo.