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Capitale de la culture arabe: Des satisfécits et des explications

par A. Mallem

Les responsables des deux principaux organismes engagés dans la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», en l'occurrence le Commissariat de la manifestation et l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), ont organisé, hier, une conférence de presse conjointe au siège du Commissariat pour procéder à «l'évaluation des premiers jours de la manifestation» qui ont été marqués, jusque-là, par les cérémonies d'ouverture qui se sont déroulées au niveau populaire et au niveau officiel. Et le moins que l'on puisse dire est que M. Sami Bencheik-L'hocine, commissaire de la manifestation, et M. Lakhdar Benturki, directeur de l'ONCI, qui gère notamment la salle Ahmed Bey (ex-Zénith), n'ont pas hésité à se délivrer des satisfecit, affirmant d'emblée que le lancement populaire du 15 avril, suivi par l'ouverture officielle le 16 avril en présence du Premier ministre, ont obtenu un succès complet.

«La cérémonie populaire qui s'est déroulée le 15 avril dans les rues de Constantine a obtenu un succès parfait», a affirmé ainsi le premier nommé qui s'est référé à l'affluence nombreuse de la population locale, «une affluence, a-t-il comparé, qui n'a eu d'égale que celle enregistrée le 5 juillet 1962 aux fêtes de l'indépendance». M. Benturki a expliqué de son côté le succès de la cérémonie officielle du 16 avril par la participation étrangère en affirmant que plus de 50 Etats étrangers y ont délégué des représentants à Constantine et le spectacle de la «Malhama» a eu un écho extraordinaire parmi la population de la région Est. «Il y a eu, bien sûr, des insuffisances et il est inutile de le cacher, reconnaît-il en indiquant que ces insuffisances ont été enregistrées au niveau des invitations, mais elles n'ont pas eu d'incidences majeures sur le déroulement du programme. En tout cas, j'assume et je présente mes excuses à ceux qui ont subi des avanies», a déclaré le commissaire de la manifestation.

Et après avoir présenté quelques détails sur le programme des manifestations des trois premiers mois, les conférenciers, devinant peut-être les questions des journalistes qui allaient venir, ont abordé la question des divergences qui seraient nées d'un chevauchement des compétences, ou de l'absence de définition des domaines de chacun. Ces divergences qui ont éclaté principalement en ce qui concerne l'utilisation de la salle Ahmed Bey ont été dévoilées cette semaine dans la presse. «Il n'y a nul conflit et absolument aucune divergence entre nous», a déclaré Bencheikh-L'hocine. Et d'expliquer que «la salle Ahmed Bey a été rattachée par un texte réglementaire à la direction de l'ONCI. Et si nous intervenons à ce niveau c'est uniquement dans le cadre de notre travail de coordination». Le commissaire a tenu également à répondre aux informations rapportées sur la désorganisation constatée au niveau du nouvel hôtel Mariott. «Je tiens à dire que le Commissariat n'a aucune responsabilité en ce qui concerne l'accueil au niveau de cet hôtel», a encore précisé le commissaire. De même qu'il a tenu à dégager sa responsabilité quant à l'affectation des badges pour les journalistes lors de la cérémonie officielle du 16 avril, arguant du fait que celle-ci s'est faite à un niveau gouvernemental. Cherchant manifestement à couper court aux spéculations et aux rumeurs, Lakhdar Benturki s'est contenté, pour sa part, à dire «nous sommes des organes exécutifs désignés par le gouvernement pour veiller à la bonne organisation de l'évènement. Et puis, le programme ne dépend pas des personnes mais des structures. Je le répète : nous sommes là uniquement pour exécuter».

Les conférenciers ont bien entendu abordé le programme comptant pour les trois premiers mois de la manifestation en y relevant les grandes lignes et en ne manquant de solliciter la collaboration des gens de la presse. Et pour obtenir leur adhésion, ils annonceront que la semaine prochaine il y aura une «carte spéciale» pour les journalistes. La plupart des questions posées par les journalistes ont porté sur des éclaircissements de quelques points d'ordre organisationnel. L'une d'elles a porté sur la statue de Benbadis tant décriée par la population, et M. Bencheikh-L'hocine est intervenu pour nier toute responsabilité de son organisme. «Moi-même j'ignorais complètement qu'il y avait une statue dans le programme. Et puis j'ai appris que celle-ci a été offerte à la wilaya par une entreprise étrangère qui réalise des projets au niveau local (!)».