«Durant l'évènement culturel, «Constantine capitale de la culture arabe»,
notre service pourrait fermer les yeux sur certains dépassements, mais on ne
sera pas tolérant pour ce qui est des agissements qui mettront en danger la
santé de nos visiteurs ou touchant à leur confort», insiste M. Denni, le chef
de service protection du consommateur et répression de la fraude, de la
direction du Commerce. «C'est un service public ; partant de cette idée, les
commerçants de Constantine doivent se plier aux exigences de ce type de
service», poursuivra notre interlocuteur. Pour le bon déroulement de
l'événement, le dit service «va renforcer les sorties de contrôle en mobilisant
61 brigades et pas moins de 15 véhicules qui sillonneront la wilaya de
Constantine et qui veilleront, dès que le coup d'envoi de la manifestation aura
été donné, au respect de la bonne pratique commerciale, affichage et
étiquetage, ainsi que la répression de la fraude», nous informe M. Denni.
Ces sorties seront adaptées en dehors des heures de travail, à partir de
16h, durant les week-ends aussi, et dès que les programmes culturels auront
effectivement démarré, les sorties seront, à partir de ce moment là, nocturnes.
Des brigades mixtes entreront également en jeu, avec l'implication, en sus de
la direction du Commerce, des services de la Santé et de la direction des
Services agricoles. «Il y aura 7 brigades mixtes à travers les daïras, dont une
à Ali Mendjelli et une qui verra le jour incessamment à Zighoud Youcef», nous
apprend notre interlocuteur. En mesurant le rôle des commerçants comme l'un des
facteurs majeurs dans la réussite de cet imminent événement culturel
international, la direction du Commerce a prévu, par ailleurs, plusieurs
actions versant dans ce sens, «20 000 dépliants seront distribués, au cours de
la semaine prochaine, aux commerçants, à travers lesquels la direction rappelle
le caractère de service public que revêt leur activité, et donc ils auront des engagements
à honorer, spécialement au cours de cette année», souligne-t-il. Et d'ajouter
que le dépliant insiste sur beaucoup de points, entre autres, ne pas exposer
les marchandises dehors, vérifier les dates de validité, la propreté du
personnel, veiller à la bonne hygiène du matériel et des lieux de stockage afin
d'éviter tout risque d'intoxication, la chose que redoute le plus la dite
direction. En outre, et en collaboration avec l'UGCAA et l'Association de
Protection du Consommateur, 4 journées de sensibilisation en direction des
commerçants, en l'occurrence ceux du centre-ville, ont été organisées depuis
janvier 2015, au siège de ladite direction ; on citera celles étroitement liées
au prochain événement, à savoir, les pratiques non règlementaires dans le
commerce de la volaille, l'absence de l'étiquetage, de la traçabilité et la
découpe, la restauration en général et la dernière en date, celle du 25 mars,
ayant porté sur la sensibilisation des cafetiers. «On déplore toutefois une
participation mitigée des commerçants, seulement 15 cafetiers, sur les 50
invités, ont répondu présents, et 17, sur les 47 restaurateurs, se sont
présentés au niveau de notre siège», déclare notre interlocuteur. Et de nous
informer, «qu'une autre journée sera organisée, au cours de la semaine
prochaine, en direction des fastfoods». On a insisté lors de ces journées sur
l'obligation de l'affichage des prix, la rapidité et la discrétion du service,
l'amélioration du cadre du commerce, le bon accueil des clients, l'ouverture
jusqu'à une heure tardive, l'accessibilité des sanitaires à tout moment, ne pas
exagérer sur les prix des cadeaux et sur l'utilisation de la langue arabe, les
visiteurs venant en majorité de pays arabes. Les commerçants, pour leur part,
ont soulevé le problème de l'insécurité dans certains endroits, le manque de
transport au-delà de certains horaires, l'approvisionnement et le manque du
personnel qualifié. Ce sont des prétextes non convaincants, selon M. Denni qui
a tenu à préciser, encore, que cet événement est une aubaine pour les
commerçants de Constantine, et s'ils sauront saisir l'occasion qui se présente
dès le mois d'avril prochain, ils pourront générer de gros chiffres d'affaires.
«On est actuellement à la phase de sensibilisation seulement et à défaut, et en
concertation avec les autorités locales, on procèdera à la réquisition, du
moment que la règlementation prévoit cela», dira-t-il en direction des
commerçants ne respectant pas les règles.