Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

El Gammas dans tous ses états

par A. E. A.

Routes totalement défoncées, mares d'eau stagnante, de la gadoue un peu partout et des difficultés sans nom pour se déplacer sont les problèmes dont se plaignent les habitants d'El Gammas, qui dénoncent cette dégradation continue de leur cadre de vie et ce laisser-aller inqualifiable dont est victime leur cité.

Selon ces derniers, la situation devient réellement invivable, surtout que cela fait maintenant quatre à cinq années que les choses ne font que se détériorer, rendant la circulation en voiture une véritable épreuve et même les déplacements pour piétons tels que faire ses courses, tâches des plus simples et ordinaires deviennent une réelle corvée fastidieuse. Les habitants se plaignent, également, de l'insuffisance de moyens de transport par bus, mais aussi par taxis qui sont totalement absents et évitent carrément de desservir la cité, condamnant ainsi les familles qui ont un blessé ou un malade à évacuer à l'hôpital, à vivre un véritable calvaire en errant dans la cité à la recherche d'une voiture disponible pour son transport.

Questionné sur ce sujet, le maire de la ville des ponts, M. Rihani, fera savoir que l'APC a déjà consacré pas moins de 25 milliards de centimes pour le goudronnage en 2012 des rues de la cité, malheureusement tout de suite après il y a eu le lancement de l'opération de restructuration d'El Gammas et c'est ce qui a été à l'origine de la dégradation quasi totale actuelle des routes. Et d'expliquer que dès lors le problème n'est pas celui de simples rues dégradées, mais il s'agit d'un projet lancé par la direction de l'urbanisme et donc de nature sectorielle, entrant dans le cadre de l'éradication des chalets amiantés d'El Gammas et de la construction de maisons en dur à la place. «Et tout cela ne va pas sans aménagement et réaménagement de pans entiers de la cité, nécessitant de revoir les réseaux d'assainissement, de voirie, de l'alimentation en eau potable, de l'éclairage public, etc. Et dans cette opération, des fautes ont été commises comme le décapage précoce des routes et l'APC ne peut pas se permettre de goudronner une nouvelle fois, alors qu'elle venait de terminer de le faire au mois de décembre 2012.

Cependant, nous n'allons pas laisser les choses en l'état et nous proposons, à ce propos, une solution provisoire à l'effet de faciliter les déplacements des citoyens, à savoir que des travaux seront entrepris par la mairie pour rendre les rues carrossables, juste pour dépannage. Ceci, en attendant que l'entreprise fautive achève les travaux, en refaisant le tapis et le bitumage des routes à son compte», conclura-t-il.