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Oran :
Faux demandeurs de logement et vrai problème : Le «filon» des constructions illicites
par K. Assia ![]() En dépit des efforts consentis pour lutter contre la prolifération des
constructions illicites, le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur. Depuis
près de dix ans, plusieurs familles ont, sans aucune autorisation de
construire, érigé des habitations sur des espaces publics, au vu et au su de
tout le monde. Dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, les éléments de
la Gendarmerie nationale d'Oran ont traité, au courant de l'année écoulée, 425
affaires contre 243, en 2013. Une augmentation qui renseigne, désormais, sur la
prolifération des bidonvilles. Les enquêtes diligentées ont permis aux
gendarmes d'identifier les occupants de ces habitations de fortune de manière à
cerner les nouveaux arrivés. Selon un rapport établi par les services de la
wilaya, 155 bidonvilles ont été recensés, à travers les différentes communes de
la wilaya dont 32 pour la seule commune d'Oran. Entre 8.000 et 9.000
constructions illicites et maisons de fortune sont implantées dans ces
bidonvilles. Ces constructions illicites, ceinturant différentes localités
d'Oran, notamment à Arzew, sur les hauteurs du quartier de Zabana, à Ain El
Beida, Sidi Chahmi, entre autres, mettent, souvent, les pouvoirs publics devant
le fait accompli, mais surtout dans une situation délicate, notamment, en
matière de réalisation des différents programmes de logements. Ces bidonvilles
ont pris des proportions démesurées, échappant à tout contrôle. Ainsi, dans le
but de débusquer les spéculateurs et faux demandeurs, notamment ceux non
concernés par une éventuelle attribution de logements, les autorités locales
ont ouvert des enquêtes. Des recensements périodiques sont lancés et les
familles sont contrôlées, grâce au fichier national. Seules celles, répondant
aux critères exigés, bénéficient de décisions de pré-affectations de logements.
Dans ce cadre 16.000 dossiers ont été soumis à vérification par le fichier
national, dans la wilaya d'Oran. L'enquête a permis de débusquer 439 demandeurs
qui n'ouvraient pas droit au logement social car ils avaient, déjà, des biens
immobiliers. Sur les 439 cas, 250 demandeurs, domiciliés au chef-lieu de la
commune d'Oran, avaient bénéficié, dans le passé, de logements ou d'aides de
l'Etat.
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