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Le centre médico-social de Bouchama paralysé

par A. Mallem

Depuis une vingtaine de jours, le centre médico-social de la Cnas de Bouchama se trouve plongé dans une situation chaotique, à cause d'une panne d'eau qui bloque considérablement ses activités et provoque l'ire des malades et des usagers, qui retournent leur colère contre les employés du centre. Une visite que nous avons effectuée hier matin sur les lieux nous a renseigné sur les conditions difficiles auxquelles font face quotidiennement les employés et les responsables du centre, qui accueille chaque jour un nombre important d'assurés venant de tous les coins de la wilaya : les analyses, la radio, les auscultations dentaires à l'arrêt, la chaudière aussi et par-dessus tout l'hygiène qui s'est particulièrement dégradée à cause de la rareté du liquide vital. « Notre centre est alimenté en eau potable à partir de la conduite principale du Centre hospitalo-universitaire de Constantine, nous ont expliqué des employés du centre. Malheureusement, notre conduite, très vétuste, a fini par éclater et l'approvisionnement a été interrompu. Les services de la Seaco sont au courant de la panne, mais ils n'ont rien fait ». D'autres croient savoir que l'administration centrale de la Cnas aurait adressé une correspondance dans ce sens à la Seaco et les services de la société des eaux se sont déplacés sur place pour constater les dégâts. « Ils ont promis de faire le nécessaire pour réparer la conduite éclatée, mais ne l'ont pas fait », ont poursuivi nos interlocuteurs, assurant que la toute dernière fois qu'ils ont contacté directement les services techniques de la Seaco, par l'intermédiaire du 3025, c'était juste hier, mercredi matin, c'est-à-dire une heure environ avant notre passage. « Mais ces services nous ont rétorqué, non sans une certaine désinvolture qui nous a révoltés, qu'il y a une procédure à suivre, que l'équipe technique a besoin des autorisations de travaux, de sortie, etc. », disent-ils indignés. Pendant ce temps, la clinique est quasiment bloquée et la colère des assurés qui viennent pour consulter et s'en retournent bredouilles, grandit chaque fois.

Dans l'après-midi d'hier, nous avons tenté à plusieurs reprises d'entrer en contact avec des responsables de la direction générale de la Seaco mais sans résultat.