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« C'est peut-être une expression de dépit de la part de quelques citoyens
de la ville qui n'ont pas eu la chance d'être retenus parmi les bénéficiaires
des logements sociaux. Ceci dit, il est clair d'ailleurs qu'on ne peut pas
satisfaire tout le monde », a répondu hier le chef de la daïra de Aïn-Abid, M.
Kafi, à propos de la manifestation organisée la veille devant le siège de l'APC
par une quarantaine de personnes qui ont réclamé son départ. « C'est dans leur
droit de réclamer mon départ, mais ma tutelle est là et sait bien ce qu'elle
doit faire, a-t-il ajouté avant de déplorer vivement que les manifestants
soient conduits par le propre frère du président de l'APC. « Apparemment, ils
ont été poussés par des membres de l'APC qui les ont induits en erreur sur le
sort de la prochaine distribution des quotas de logements sociaux. Les élus
leur ayant fait comprendre que s'ils n'agissaient pas immédiatement, les
logements qui sont destinés aux citoyens de Aïn-Abid risqueraient d'être donnés
à des gens de Constantine. J'ai obtenu les preuves formelles de ce que
j'avance. Mais je dirais que cette initiative semble une simple diversion faite
par des élus dans le but de détourner l'attention des gens sur des dossiers
autrement plus graves que la distribution du logement. Et c'est vraiment
malheureux de la part d'élus auxquels les citoyens de Aïn-Abid ont confié la
gestion des affaires de la commune », a conclu le chef de daïra. Il s'indignera
de ce que ces jeunes manifestants qui, selon lui, étaient mal informés et
manipulés, ne se soient pas arrêtés seulement à sa propre personne, mais s'en
sont pris également à un membre du Sénat originaire de la ville.
Les dernières informations qui nous sont parvenues hier de Aïn-Abid signalent que les notables de la ville, le mouvement associatif et de nombreux moudjahidine se sont démarqués du mouvement de contestation visant le chef de daïra. « Au contraire, nous ont affirmé des citoyens qui nous ont contacté hier, cette initiative aux relents partisans, voire tribaux, a été dénoncée par de nombreux citoyens qui se sont solidarisés à leur tour avec le chef de la daïra en participant à la signature d'une pétition lancée en sa faveur et qui a été adressée aux autorités de la wilaya ». Dans cette motion signée par 11 présidents d'associations civiles, dont nous avons obtenu une copie, ils ont dénoncé la cabale lancée contre le chef de daïra, « qui est loin de répondre aux préoccupations des 40.000 citoyens de la ville de Aïn-Abid », disent-ils en affirmant clairement qu'ils s'en démarquent « parce que, ont-ils ajouté, ce fonctionnaire est respecté de la population par le fait même que son action quotidienne s'est toujours inscrite dans le registre de la satisfaction de ses besoins ». Dans la foulée, les signataires de la pétition ont défendu également le sénateur Said Redouane que les manifestants ont fustigé, déclarant que ce dernier, durant les nombreux mandats qu'il a assumés à l'APN et maintenant au Sénat, il est toujours resté proche des citoyens. Nos interlocuteurs ont signalé, d'autre part, que la majorité de leurs concitoyens ont déclaré clairement que la manifestation organisée mardi n'engage que ses initiateurs et ne peut, en aucun cas, être mise à leur crédit. |
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