Plus d'une
cinquantaine de personnes habitant la cité Nakhil, plus connue sous le nom de
la cité DNC, ont barré, hier, la route reliant le centre-ville à Aïn El-Bey,
empêchant la circulation automobile dans les deux sens, de 8 heures jusque vers
midi, et paralysant également le tramway pour la même durée. Cela a créé une
pagaille et des bouchons monstres au niveau de cet axe routier très important,
qui connaît une fréquentation impressionnante de véhicules, car desservant
plusieurs cités populeuses ainsi que la nouvelle ville Ali Mendjeli. Les forces
de police se sont déplacées en grand nombre et l'officier responsable a tenté
de raisonner les protestataires mais en vain. Les habitants en colère ont
initié ce mouvement de protestation pour avancer, notamment le problème de la
sécurité des élèves qui sont scolarisés dans les établissements des cités de
Belhadj et de 1.100 logements de Zouaghi, et pour lesquels le transport
scolaire n'est pas assuré au retour le soir. Ils demandent aussi le
parachèvement des travaux d'aménagement extérieurs et particulièrement la
viabilisation de la route principale de la cité et de ses rues secondaires.
Selon des représentants des habitants, la cité Nakhil est complètement oubliée
et manque de voiries et de réseaux divers (VRD) et surtout de route principale
permettant les évacuations de malades et blessés et d'approvisionnement en
divers produits d'alimentation et autres. Et d'ajouter qu'une entreprise de
travaux publics a dressé dernièrement son chantier à proximité, mais les
travaux ne sont toujours pas lancés. Et de poursuivre : «Cette situation nous
donne l'impression et nous laisse penser qu'il ne s'agit que de la poudre aux
yeux, mais que rien n'est encore décidé en la matière et qu'on cherche à gagner
du temps et à nous faire baisser la garde». Ce n'est que vers midi que les
protestataires sont revenus à de meilleurs sentiments en acceptant de se
disperser. En effet, l'officier de police est revenu à la charge en leur
proposant de former une délégation de la cité, qui l'accompagnera pour voir le
wali afin de lui exposer de vive voix les préoccupations des habitants. La
circulation a alors repris très vite ses droits et ce, à la grande satisfaction
des automobilistes et des usagers du tramway.