Faute de visite
médicale, de nombreux pêcheurs exerçant dans les ports de Ténès, Béni-Haoua, la
Marsa et à l'embarcadère de Sidi-Abderrahmane, ont été astreints de rester à
terre et ne peuvent donc pas embarquer, a-t-on appris du président de la
chambre de pêche, M. Benfardjallah. Le conflit qui couve depuis plus d'une
année entre l'EPSP (Etablissement de proximité de santé publique) et la chambre
de pêche a atteint son paroxysme il y a un mois lorsque le médecin de l'EPSP a
refusé carrément de procéder aux consultations médicales d'usage des pêcheurs
conformément à la convention qui lie les deux parties. Le fascicule du marin
doit comporter obligatoirement le cachet du médecin afin de lui permettre
d'embarquer et surtout d'être en règle vis-à-vis des gardes-côtes de la marine
nationale de Ténès. Selon M. Benfardjallah, le refus du médecin est motivé par
l'exiguïté du cabinet médical mis à sa disposition au sein du siège de la
chambre de pêche à Ténès. Mais, durant toute l'année 2013, son prédécesseur y a
assumé convenablement sa mission sans aucun problème, sachant que ledit cabinet
médical répond aux normes de consultation et est doté d'un bureau, d'un lit
pour consultation, un pèse-personne, un tensiomètre. Il faut dire que cette
situation n'est guère à l'avantage des pêcheurs qui se voient pénalisés et donc
ne peuvent pas exercer leur métier. Il existe plus de 2000 pêcheurs qui doivent
passer une visite médicale une fois par an à l'issue de laquelle l'avis du
médecin est capital. Un appel pressant est lancé par le président de la chambre
de pêche au directeur de la santé et de la population pour remédier à la
situation. Car ces pères de familles, (pêcheurs) qui ne vivent que du fruit de
leurs sorties en mer, sont donc astreints au chômage forcé.