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Graves accusations à l'APC

par A. El Abci

La session ordinaire de l'APC de Constantine, de ce jeudi 30 octobre, n'a pas dérogé à ce qui est devenu une règle en la matière, à savoir critiques et contestations dès l'ouverture des travaux. Sauf que pour cette fois-ci, elle a été plus houleuse à telle enseigne que le maire s'est vu contraint de lever la séance pour un quart d'heure. Pourtant, l'ordre du jour de la session ne comportait pas de points à polémique ou bien qui «fâchent», mais a été juste dominé par les volets réalisations et transactions, en sus de points divers soumis au vote.

Le P/APC s'est résolu à interrompre la séance, suite à la remise sur la table de l'accusation contre sa personne, faite par un élu et concernant l'attribution de permis de construire des villas sur un terrain inapproprié, délivré à un promoteur chez qui le maire était un employé avant d'être à la tête de la mairie, ainsi que l'octroi illégalement de trois commerces à des connaissances. Le maire, tout en réfutant ces points, a promis au concerné un procès en bonne et due forme, en l'accusant à son tour d'avoir détourné des trousseaux scolaires destinés aux familles nécessiteuses. A partir de là, la réunion était devenue une foire d'empoigne et la décision de la levée de la séance a été prise, surtout qu'auparavant, d'autres élus avaient déjà reproché au maire de les marginaliser en les informant juste la veille de la tenue de la session et sans leur communiquer au préalable les dossiers des questions inscrites à l'ordre du jour.

A la reprise de la séance, le maire a encore enfoncé le clou en coupant carrément les micros malgré les protestations de ses opposants, mais la situation a été mieux maîtrisée et a permis enfin l'examen des dossiers de la session. Ainsi, les points afférents à l'octroi de noms de chahid à des marchés de proximité, l'acquisition de véhicules à l'instar de six camions, pour un montant de plus de près de 5 milliards de centimes et d'autres encore concernant le goudronnage de rues, de réfection de trottoirs, etc., ont été approuvés et sont passés comme une lettre à la poste. Seul le vote sur le répertoire édicté par le ministère de tutelle et ayant trait à la promotion et l'attribution d'une indemnité aux agents de guichet, a pris un peu de temps et a entraîné un débat. En effet, l'occasion a été donnée ainsi aux délégués de plusieurs secteurs urbains d'évoquer le problème des agents recrutés dans le cadre du filet social, par l'intermédiaire de l'ANEM et de la DAS, qui constituent près de 80% du peloton, mais qui n'y ont pas droit et cette exclusion avait poussé les intéressés à monter plusieurs fois au créneau pour la dénoncer. Le maire répondra qu'il a été saisi de ce dossier et qu'il avait promis à leurs représentants syndicaux de l'étudier ultérieurement avec eux (le syndicat).