Attendue, depuis plusieurs semaines, la réunion ayant regroupé les élus de l'APC de Boumerdès et les « membres de la société civile », tenue, avant-hier, à la salle de l'Environnement de Boumerdès, a montré, encore, le profond mal qui ronge, depuis des années, la 1re commune de Boumerdès.

Les journalistes, invités tardivement, aux environs de 15h, à ce regroupement, n'ont pu y assister, en raison de l'horaire choisi. Certains membres d'association, qui ne brillent que le jour des cérémonies, ont obstrué l'accès à certains collègues. La réunion a commencé à 16 h. Le débat est animé par le chef de daïra et non par le maire élu et représentatif. D'emblée, on a occulté les sujets qui fâchent, se limitant seulement aux questions classiques : l'eau, l'assainissement, les logements sociaux? », pas de vision sur le développement, pas de question sur l'urbanisme ni sur l'environnement, ni sur la gestion des parkings, tant décriée par les estivants auxquels on a fait payer 200 DA, pas de question sur ces constructions illicites et encore moins sur le faible taux de consommation des crédits qui ne dépasse pas 26,9% pour une autorisation de programme totale de 99,1 milliards de centimes. Aucune allusion sur un premier bilan de la saison estivale, ratée par la commune, et où encore une fois, l'administration est venue à la rescousse, de l'aveu même du premier magistrat de la wilaya. La société civile avait droit à des informations sur les différents projets lancés ou en cours de réalisation ou ceux qui n'ont pas été lancés. Rien de tout cela, une réunion plate? Un vice- président qui allait aborder un sujet intéressant sur les perspectives du développement communal a été « stoppé » par l'attitude provocante d'un autre élu. Le maire était, visiblement, gêné par la tournure des débats. Cette altercation est, à elle seule, un indicateur dans la ville qui regroupe l'une des meilleures universités du pays. Un élu nous apprendra, plus tard, que pareil comportement a, toujours, sanctionné les réunions locales. Les quelques personnes, triées sur le volet, représentant des associations dont certaines ne seraient pas agréées, ont saisi l'occasion pour faire de la prestation, d'autres se sont érigées en donneurs de leçons, pour une APC, renfermée, toujours, sur elle-même.

Rares sont ceux qui ont touché du doigt les véritables problèmes qui empêchent cette commune de fonctionner, normalement et de se libérer du giron de l'Administration. « Celle-ci ne fait que combler le déficit, laissé par l'APC, comme vous venez de l'apercevoir, de vous-mêmes, ce soir », nous dira un élu de l'APW, à la fin de cette réunion, aux environs de 20 h. Il faut rappeler que le wali a, à plusieurs reprises, appelé les membres de cette commune à innover d'initiatives mais en vain.