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La Télégestion, l'Environnement et le Développement durable : Des spécialistes, en conclave, à l'Ecole polytechnique d'Oran

par Mokhtaria Bensaâd

Le dessalement de l'eau de mer, une nouvelle spécialité qui sera enseignée, à partir de cette année à l'Ecole nationale polytechnique d'Oran (ENPO). Il s'agit de la première filière d'engineering des eaux non conventionnelles, pour l'année universitaire 2014/2015 qui compte 22 élèves ingénieurs qui seront appelés, une fois diplômés, à gérer des entreprises. Le but de cette spécialité, selon Mme Laoufi Fatiha, chef du département Physique-Chimie, à l'ENPO et présidente de la 1re Conférence euro-méditerranéenne sur la Télégestion, l'Environnement et le Développement durable TEDD 2014, organisée, dimanche et lundi, à l'ENPO, est de « former des ingénieurs compétents qui sont appelés à gouverner ou à gérer des entreprises. Ils doivent, donc, connaître la gestion, en plus des autres spécialités sur le traitement des eaux ».

La directrice adjointe des Relations extérieures et de la Formation continue, à l'ENPO, Mme Ait Yala Camila a expliqué, pour sa part, que « cette nouvelle filière répond à une demande du secteur économique. L'école veut développer une politique de rapprochement, avec le secteur socio-économique. Ce rapprochement se fait sur trois volets : la formation, former utile et donner un produit fini, polyvalent qui répond aux besoins des entreprises. Les formations sont conçues et élaborées de sorte que le produit fini, qui est l'ingénieur, puisse être opérationnel dans le secteur socioéconomique ». Pour cette spécialité, l'ENPO est partenaire, avec les stations de dessalement des eaux, avec la SEOR et, aussi, avec les différentes universités, nous a expliqué Mme Laoufi.

Concernant le thème de la conférence, la présidente de TEDD 2014 a souligné que : « la Télégestion est un concept très demandé, à l'heure actuelle, dans l'entreprise, vu les avantages qu'il apporte sur le plan économique et énergétique et surtout avec l'utilisation des TIC et l'introduction du Système de GPS, de contrôle et système géographique dans la gestion à distance ». Quant à M.Benabdallah Hadj Toufik, docteur en traitement des eaux, enseignant à l'Ecole nationale polytechnique d'Oran et responsable de la formation sur le dessalement des eaux, à l'ENPO, il considère que le dessalement de l'eau de mer n'est plus un concept nouveau puisqu'il répond, actuellement, à une demande quotidienne en eau potable et a permis de résoudre le problème de l'eau, dans une ville comme Oran, qui souffrait du manque de cette ressource naturelle. Actuellement, 12 stations de dessalement d'une capacité de 2.100.000 m³ d'eau par jour, sont opérationnelles, au niveau national, sur les 14 réalisées. La consommation actuelle estimée, selon cet enseignant, est de 8 millions de m³/jour.

A Oran, les 2 stations, actuellement, en service sont celles d'El Mactaâ, d'une capacité de 500.000 m³/jour et de Kahrama avec 80.000 m³/jour. Un nombre de stations de dessalement suffisant, estime M. Benabdallah, sans écarter la possibilité de réalisation d'autres stations, à l'avenir, avec des procédés qui soient différents de ceux utilisés pour Kahrama et El Mactaâ.

Sur l'impact de la saumure sur l'environnement, ce spécialiste en dessalement de l'eau de mer rassure que son « impact est minime pour le moment, grâce aux technologies mises en place. Les études qui ont été réalisées, en Algérie ou ailleurs, ont montré que l'impact n'est pas assez important. Ceci n'exclut pas que le contrôle et le suivi sont toujours nécessaires pour protéger le littoral ».