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Emanations de la STEP d'El Kerma : Une entreprise italienne pour régler le problème

par Djamel B.

La wilaya d'Oran prend le taureau par les cornes et a décidé de prendre en charge, de manière définitive, le problème des émanations occasionnées par la station d'épuration d'El Kerma, qui empoisonne la vie des riverains. C'est ce qu'a annoncé, hier, le wali d'Oran, M. Abdelghani Zâalane, sur les ondes de la radio locale. Le premier responsable de la wilaya a affirmé qu'une entreprise italienne spécialisée et un bureau d'études seront engagés pour prendre en charge ce problème. Le wali a indiqué que le problème sera réglé définitivement, dans quelques semaines. M. Zâalane a signalé que des instructions ont été données aux responsables, notamment au P/APC pour aller vers les citoyens et leur expliquer les dispositions qui ont été prises par le wali pour une solution finale du problème. L'entreprise italienne sera chargée de l'installation d'un système spécifique visant à mettre un terme aux émanations. Ces dispositions, signalons-le, interviennent après plusieurs appels et une série de protestations des habitants de la commune. Il y a quelques jours, des dizaines de citoyens d'El Kerma se sont regroupés en face du siège de l'APC pour inciter les responsables concernés à prendre des mesures pour mettre fin à cette situation, notamment en ce qui concerne les risques que représentent les émanations toxiques de la station d'épuration. Cette action a été initiée notamment suite aux fissures ayant eu lieu sur l'une des cuves de réception des eaux usées destinées au traitement. Les protestataires avaient affirmé que des maladies, notamment respiratoires, font des ravages chez les enfants qui demeurent les plus touchés et une virée chez un médecin prouve cette réalité amère. Tous les parents estiment que ces pathologies proviennent des odeurs suffocantes que dégage quotidiennement la station d'épuration, d'autant plus que la quantité réceptionnée est de 80.000 m³ par jour et qui passera à 120.000 vers la fin de l'année prochaine, après la réalisation des 5 stations urbaines qui font partie du projet global financé par l'Etat pour récupérer les eaux usées du groupement d'Oran pour les besoins de l'irrigation de la plaine de la Mléta. Plus épouvantable encore, d'autres citoyens affirment que les rejets liquides ont affecté la nappe phréatique, comme le témoigne la remontée du niveau de l'eau des puits, alors qu'à proximité de la station, les écoulements d'eau qui atteignent la «Sebkha» donnent l'impression qu'aucune épuration n'est faite jusqu'à présent et que la station ne fait qu'emmagasiner les eaux usées du groupement d'Oran. La plus grande inquiétude réside dans la hausse du nombre de cas de malades atteints d'allergies et de conjonctivites allergiques, alors que pour les asthmatiques, les crises deviennent plus fréquentes.