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Constantine - Cadre de vie : Des locataires accusent, l'OPGI s'explique

par A. Mallem

Profitant de la présence dans leurs murs des cadres et des responsables de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Constantine, venus à Zighoud Youcef pour tenir une journée porte ouverte afin d'expliquer les dispositions de loi et la formule de cession des biens de l'Etat, de nombreux résidents des groupements d'habitations gérés par cet office se sont plaints de la dégradation de leur cadre de vie et des problèmes qui se posent dans leurs cités : la saleté ambiante, l'entassement des ordures, des eaux usées autour des immeubles, dans les caves, etc.

«Et cela dure depuis des années sans que l'on se soucie de la situation malgré les nombreux appels que nous lui avions adressés», ont affirmé, jeudi, les membres d'un groupe de locataires résidant à la cité Boudersa.

Evoquant la journée porte ouverte et les mesures alléchantes qui leur ont été faites pour les pousser à opter pour l'acquisition de leurs logements, ils ont rétorqué qu'ils ne sont nullement encouragés par l'offre de l'OPGI, «car, ont-ils répondu, nous avons de grands problèmes qui nous empêchent de songer à l'acquisition de nos logements. Nos quartiers souffrent d'un manque criard d'équipements collectifs pour nous offrir une vie décente.

Il n'y a pas de marchés de proximité, pas de dispensaires, la saleté est partout et le problème des vides sanitaires qui se trouvent remplis à ras bord par les eaux usées nous rend malades.

Bref, la dégradation de notre cadre de vie se trouve à un stade très avancé et les services de l'OPGI ne s'en soucient guère». Interpellés, les responsables de l'OPGI de Constantine ont réagi par l'intermédiaire du chef de service des biens immobiliers, M. Ramoul Badreddine.

«Dans chaque daïra et dans chaque commune, a répliqué ce responsable, l'office a des brigades qui interviennent périodiquement pour prendre en charge les problèmes soulevés par les locataires, notamment pour ce qui est des vides sanitaires. Mais une fois le travail fait et les ouvriers partis, le lendemain, les mêmes vides sanitaires se trouvent remplis à nouveau d'eaux stagnantes.

On ne cherche pas à tout mettre sur le dos des locataires, mais il faut dire quand même que ces derniers ont une grande part de responsabilité dans la dégradation du cadre de vie dans les ensembles immobiliers».

«Malgré les comportements négatifs et le manque de collaboration des intéressés eux-mêmes, ajoute M. Ramoul, nous développons un programme de grande d'envergure dans le domaine de l'assainissement et ce, en entrant dans chaque quartier pour renouveler les conduites des vides sanitaires par le biais d'entreprises spécialisées en la matière dont nous avons requis les services. Et ce programme se poursuivra pour toucher progressivement tous les quartiers».

«Sachez, dira en définitif le représentant de l'OPGI, que le nombre de logements au niveau de toute la wilaya, qui sont prévus dans notre programme, dépasse aisément les 71.000 unités, toutes catégories confondues, aussi bien les logements en location que ceux qui ont fait l'objet de vente à leurs occupants».