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Bizarre cette appellation. C'est un stéréotype d'une
mauvaise rédaction administrative. Le néophyte que devient le lecteur, ou
pourquoi pas le chroniqueur, après avoir été un temps l'un ou l'autre adepte
des sciences juridiques et administratives, n'arrive plus à situer de quel
chapitre des Dalloz ou des Thémis, cette «bizarrerie» est extraite ? Pourtant,
il croit bien avoir lu cette étrangeté quelque part? dans un courrier?dans un
mail ou dans une feuille volante?Il y a ceux qui s'inspirent de modèles subis
ou de maîtres aléatoirement écartés auteurs de marques déjà déposées et il y a
ceux que l'ego, l'enthousiasme et la fanfaronnade inspirent davantage que ne le
font le sens de l'indigence cérébrale et de sa triste vérité. Ils se leurrent à
la première nomination en vertu d'un décret subtilement obtenu. Une outarde qui
voulait s'inspirer d'un coq ne pourrait même pas copier la prestance d'un
pigeon. Fût-il déplumé. Alors, pourquoi cet effort inutile de ce rédacteur
national en mal de muse pour vomir comme ça, sans rougir, à la gueule de tous,
cette expression tombée pourtant en désuétude car osant mal qualifier une
compétence et une ancienneté ? En quoi consiste-t-elle en fait ? Rien. Une
habitude bête et hébétée. Est-ce là le commencement d'un monde personnel de la
bonne gouvernance au moment où un autre monde de bonne administration tient à
se faire disparaître ? Eh oui, les administrateurs d'antan maintenant croisent
les mots alors que ceux qui expédient leurs retraites n'en savent remplir la
moindre case. Ils croisent cependant les intérêts à défaut de pouvoir, en des
situations données, croiser le fer. Mous, plats, ils semblent avoir été nommés
par défaut. Combien sont-ils embusqués dans les interstices d'un journal officiel
et dans la précarité d'un décret dans l'attente d'être mis un jour sur « le
quai des fonctionnaires» ?
Il est fort possible, selon les circonstances, qu'une urgence vous entraîne à changer de mode de gestion. A le relooker, à l'aérer. Mais, pour agir sur une procédure, il ne faudrait pas se contenter de transformer la couleur du papier ou reclasser les phases. Encore moins l'alourdir sans objectif ou justifier celui-ci en le créant par excès de prudence. Une procédure est d'abord un cheminement logique, économique et efficace pour atteindre un objectif précis et préétabli. Là, c'est au tour de l'apprentissage, à la limite d'un amateurisme primaire et rural voulant s'imposer, de venir défier sans crier gare toute la vertu de la norme administrative. Claire, nette et précise. «L'intéressé» est un manteau collectif que l'on fait porter comme titre à tout individu rangé dans la fonction publique. |
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