En dépit des
nombreuses plaintes formulées par les résidents de la cité ?El Intissar',
située à l'entrée- ouest de Relizane, les pouvoirs publics de la wilaya tout
autant, d'ailleurs, que ceux de la commune de Relizane, semblent continuer à
ignorer les craintes de ces derniers de se voir, eux-mêmes ou les leurs,
grièvement blessés ou tués, par un véhicule. Leur quartier est, en effet,
traversé, de part en part, par une route à très grande circulation par laquelle
transite en permanence un fort flux de véhicules roulant à grande vitesse et
qui ont, depuis des années, été à l'origine de dizaines d'accidents dont
nombreux très graves laissant certaines victimes handicapées à vie. Vers le
début des années 2009, les habitants avaient, devant la constante augmentation
du nombre de victimes, exprimé leur colère en observant un sit-in, à proximité
du lieu où, une fois de plus, l'un de leurs voisins avait été, violemment
percuté par un véhicule. Des représentants de la wilaya, immédiatement,
dépêchés sur les lieux, avaient, alors, promis de remédier aux légitimes
préoccupations des manifestants. Excédés, les résidents de la cité ?El Intissar'
rédigèrent, cette fois, une pétition pour appeler de nouveau, à l'aide, les
pouvoirs publics. Une petite délégation fut reçue par l'ex wali partant qui a
promis d'envoyer des policiers, sur place, pour régler la circulation et
limiter la vitesse. Cette présence ne dura que quelques semaines, notamment le
matin, au moment où les écoliers se rendent aux nombreuses écoles, dans ce
périmètre. Ne sachant plus quoi faire, les résidents du quartier se remettent à
espérer que les responsables ou leurs représentants prennent conscience de la
menace constante qui pèse sur eux et prendre, enfin, les mesures appropriées
pour que cessent ce que l'on ne peut s'empêcher de qualifier de massacres
routiers.