
Les habitants de la cité 1013 logements d'El-Khroub sont montés au
créneau hier encore pour rappeler que la situation de leur quartier n'a pas
changé depuis une année. «Notre cité demeure abandonnée à son sort, disent-ils,
et les responsables qui se sont succédés à la commune et à la daïra n'ont
apporté aucune amélioration au sort de ses résidents ». Ils produisent, à
l'appui de leurs affirmations, la copie d'un rapport sur l'état des lieux
qu'ils ont adressé, il y a plus d'une année, au président de l'APC, avec copies
au wali et au chef de la daïra, où ils décrivent dans les détails les maux qui
frappent leur cité et provoquent une situation proche du chaos. Les plaignants
commencent par décrire les abords des établissements éducatifs de la cité, en
l'occurrence le lycée Massinissa et le Cem Arbaoui, lesquels, selon leurs
dires, se trouvent encerclés par des eaux stagnantes formant un véritable
marécage et obstruant le passage. « L'eau s'accumule à différents endroits,
faute d'avaloirs. Les routes ne sont pas goudronnées, l'éclairage public est
inexistant, les trottoirs défoncés, aucun massif d'arbre devant ces
établissements» », signalent-ils. Dénonçant ensuite la prolifération du
commerce informel installé au seuil des immeubles, le rapport, dont nous
détenons une copie, souligne que « le marché de la cité des 1013 logements se
dégrade de jour en jour faute d'organisation et traîne dans son sillage
malfaisant le cadre de vie de la cité, ceci du fait que la lutte contre ce
phénomène connaît un véritable relâchement à El-Khroub ». Aujourd'hui, poursuit
le rapport, « les citoyens se trouvent à la merci des revendeurs qui ne
reculent devant rien, squattent les chaussées en portant gravement atteinte à
l'environnement et à l'ordre public en général ». Les contestataires veulent
des mesures concrètes et urgentes par les autorités locales afin de remédier à
cette situation qui rend difficile la vie dans leur cité.
En cherchant des réponses aux doléances des citoyens de la cité des 1013
logements, nous avons contacté le président de l'APC, le professeur Aberkane.
Mais, étant en voyage, ce dernier nous orienta vers les services techniques de
la commune. Malheureusement, nous avons vainement essayé de prendre attache
avec les services concernés.