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Mercuriale : Les prix des fruits et légumes reprennent l'ascenseur

par Salah C.

Après une accalmie qui a duré deux semaines, les prix des fruits et légumes, ainsi que des viandes rouge et blanche ont connu, durant cette ultime semaine du mois de Ramadhan, une hausse substantielle.

Deux explications sont avancées pour justifier cette folie: la célébration du 27ème jour du mois sacré qui, tradition exige, se veut avec un repas spécial et avec l'inévitable poulet et la crainte d'une pénurie, durant les jours de l'Aïd qui peut durer jusqu'à une semaine. Deux jours avant «leilat El qadr» déjà, le poulet qui jusque-là se vendait entre 250 et 270 DA le kilo, a pris l'ascenseur pour être proposé jusqu'à 350 DA le kilo et la demande a été tellement forte que les retardataires n'ont pas pu le trouver sur les étals. Mais pour ce repas spécial tant attendu, la palme du légume le plus cher a été décernée au? navet ! Celui-ci a été vendu jusqu'à 240 DA le kilo. Pour certains producteurs, certes, ce légume est hors saison et les quelques productions ont été faites sous-serre et, donc, l'offre est très faible. Néanmoins, le prix pratiqué par certains commerçants est trop exagéré et, sans cette occasion, son prix n'aurait jamais dépassé les 100 DA. Ce qui a, également, étonné les consommateurs a été le prix inhabituel de la pomme de terre qui a grimpé jusqu'à 60 DA, contre 40 DA une semaine, auparavant. Pour les fruits de saison, les pastèques et melons, les prix restent rivés respectivement à 25 et 60 DA le kilo, des prix élevés par rapport à l'offre qui est très importante. Les autres fruits, généralement venus tous droits des chambres froides, leurs prix demeurent hors de portée de l'écrasante majorité des ménages. Pour les viandes rouges locales, l'agneau est cédé jusqu'à 1.400 DA pour le tout venant. En revanche, la viande bovine demeure, relativement, accessible, notamment, la congelée cédée à 600 DA chez des particuliers et à 500 dans les magasins étatiques ouverts, seulement, durant le ramadhan, comme si la régulation de ce produit de large consommation se faisait d'elle-même, le reste de l'année.

Tout compte fait et devant l'impossibilité aux services de Commerce d'exiger des commerçants d'assurer leur mission de service public, lors des deux jours de l'Aïd et même quatre ou cinq jours après, la demande explose pour constituer les stocks variés.