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Le FCE revient sur son soutien à Bouteflika

par Mokhtaria Bensaâd

Pour sa première rencontre régionale post-électorale, à Oran, le forum des chefs d'entreprises (FCE) a voulu donner une image de patronat qui défend le mieux l'économie du pays et œuvre pour le développement de l'entreprise algérienne. Par rapport à son soutien à la candidature de Abdelaziz Bouteflika, aux dernières élections présidentielles, le FCE reste confiant que cette position n'a pas discrédité cette association. Le vice-président du FCE, M. Abdessamed Salah Eddine, présent à cette rencontre, a déclaré, hier, que «la meilleure preuve que le forum n'a pas été discrédité, par rapport à ses positions politiques, est la rencontre d'aujourd'hui. Nous avons pu, juste après les élections, rassembler plus de 250 chefs d'entreprise, dans cette rencontre. Pensez-vous que si le forum était discrédité par ses positions, il y aurait eu tout ce monde qui a répondu à notre invitation? Nous sommes une association sérieuse.

Le forum c'est la sagesse et l'objectivité». Interrogé sur les déclarations du président du forum, M. Réda Hamiani, affirmant que le forum ne sera plus otage d'un alignement politique quelconque, à l'avenir, M. Abdessamed Salah Eddine a commenté : «il faut que les déclarations du président du FCE ne sortent pas de leur contexte. Effectivement, il y a une réflexion au sein du FCE, sur cette question. D'ici la prochaine échéance: est-ce que le FCE va-t-il se positionner au niveau politique ou pas? On est convaincu d'une chose, c'est l'assemblée générale, l'institution suprême du forum, qui décide.

L'AG a tranché dans un sens. Si demain, elle tranchera dans un autre sens, le président ou le vice-président ne peut pas aller à l'encontre de sa décision». Interrogé si l'AG doit donner son aval si le président du FCE est appelé à occuper un portefeuille ministériel, le même interlocuteur a souligné, «je ne peux pas me prononcer sur cette question. Cela dépend de celui qui le nommera et celui qui en serait le bénéficiaire».

Pour parler de la rencontre régionale, organisée à l'hôtel « Le Méridien», le vice-président du FCE a expliqué qu' «aujourd'hui, nous sommes venus visiter une région très importante, la 2ème zone industrielle de toute l'Algérie. Nous allons travailler avec l'ensemble des segments, en particulier le Tourisme et les futurs sous-traitants pour Renault. Nous sommes en train, d'ailleurs, de nous organiser pour ce grand projet». Pour le FCE, le but de cette rencontre est d'aller sur le terrain, écouter les entrepreneurs et leurs problématiques pour mieux adapter notre discours et nos plaidoyers et pour être beaucoup plus conquérants vis-à-vis de nos autorités pour l'amélioration du climat des affaires, voir aussi les disponibilités foncières». «Nous appelons à ce que les politiques économiques du pays soient ancrées autour de l'entreprise. Seule l'entreprise est capable de créer la richesse et de créer l'entreprise et surtout de créer des emplois durables», a insisté M.Abdessamed Salah Eddine.

L'urgence, aux yeux du forum, est la mise en place d'une «nouvelle économie, moins dépendante des hydrocarbures, de reconstruire une industrie naissante. Aider cette industrie avec la simplification du climat des affaires et, surtout, la levée de cette bureaucratie qui est, aujourd'hui, l'ennemie des entreprises et l'ennemie du patronat. Il faut, impérativement, créer 600 nouvelles entreprises ».