Les pouvoirs publics examinent la possibilité de réalisation d'un nouveau port commercial, à Béni-Saf, a indiqué le parlementaire Réda Oussahla, lors d'une rencontre avec la société civile, sans préciser, toutefois, s'il s'agirait de l'extension de l'actuel port de pêche. Autrement, la baie de Sidi-Ali, située à 5 km, à l'est de la ville, constituerait un site extrêmement favorable destiné à accueillir cette nouvelle structure portuaire.

Là encore, aucun calendrier ne peut être avancé. «C'est encore une échéance, certes pas lointaine, mais tous nos efforts tendent vers cet objectif», ajoutera t-il. Un port commercial dans la wilaya de Aïn-Temouchent serait d'un grand apport à l'économie locale et régionale. Pour le membre du Majlis al-oumma, élu de la wilaya de Aïn Temouchent, une telle structure portuaire ne sera que génératrice de richesses et d'emplois pour un développement à long terme. La construction d'un nouveau port commercial à Béni-Saf serait dictée par la forte activité commerciale que connaîtraient les ports de l'ouest du pays, en matière d'importation et d'exportation. Et le but assigné à ce futur port commercial serait de réduire, notamment, la pression sur le port de Ghazaouet, situé à l'extrême ouest de Béni-Saf, à environ 04 heures de navigation.

Créer un port de transbordement à Béni-Saf, ce sera aussi un investissement sûr et facilement amortissable, commentera le locataire du Sénat. Et tous les grands chantiers des voies de circulation rapide inscrits, notamment la bretelle nord-sud qui devra relier la région à l'autoroute Est-Ouest via Sidi-Bel-Abbès, seront des «cartes à jouer» importantes pour faire passer le dossier du projet. L'utilité de cette infrastructure portuaire devra, certainement, faire l'unanimité dans la région. Un port de commerce dans la région s'accommoderait bien d'une situation économique favorable. À commencer par les activités commerciales de la cimenterie de Béni-Saf, leader industriel dans la région qui compte expédier 15% de sa production annuelle, soit 402.000 tonnes de ciment, par voie maritime. Sans pour autant rappeler que le port de Béni-Saf accueillait, avant la fermeture de la mine de minerai de fer dans les débuts des années 80, des cargos de gros tonnage venus de toute l'Europe de l'Est. Aujourd'hui, la même société s'est convertie dans l'exploitation de la pouzzolane, une roche naturelle utilisée par plusieurs cimenteries du pays comme ajout dans leur produit fini.

Les produits viticoles avaient aussi leur place dans les activités commerciales de ce port, d'autres aussi.

Dire que l'étude du projet en question était perçue en même temps que celle de la cimenterie, en 1974.

Enfin, il est à noter quel'Algérie dispose, sur tout le long de ses 1.600 km de côtes, 10 ports commerciaux, à savoir : Annaba, Skikda, Bejaia, Djendjen (Jijel), Alger, Ténès (Chlef), Mostaganem, Arzew, Oran et Ghazaouet (Tlemcen). Le volume des marchandises qui ont transitées, par ces ports, aurait atteint les 130 millions de tonnes, en 2013.