Lorsqu'un club joue ses dernières cartes de survie et que les joueurs sont en grève depuis une semaine, cela signifie que la situation est très grave. C'est le cas de l'USM Annaba. Les causes de cette crise sont un secret de polichinelle, à savoir le manque de moyens financiers, ce qui empêche les dirigeants du club de donner suite aux doléances des joueurs qui réclament la régularisation de leurs arriérés. Il faut ajouter à cela les conflits internes entre actionnaires, l'instabilité de la barre technique et un environnement malsain où les affaires du club sont traitées sur les places publiques.Tous ces maux sont à verser dans le dossier de cette crise qui risque de porter un coup fatal au club phare de la région, qui s'est illustré jadis avec la génération des Abassi et consorts. Cette situation critique a contraint le premier magistrat de la wilaya, qui ne ménage aucun effort pour développer la pratique du sport toutes disciplines confondues, à réunir dernièrement les dirigeants à leur tête l'actuel président de la SSPA Chougui Saci pour s'enquérir de la situation et appliquer la thérapie de choc. Lors de cette réunion, on croit savoir que le wali a rassuré les présents quant à aider le club afin de se dégager de cette mauvaise passe.

Contacté pour en savoir plus concernant l'évolution de la situation, l'entraîneur Mezlini Nourredine nous a confirmé «que les joueurs ont repris le chemin des entraînements tout en regrettant néanmoins que cette mini-trêve soit perturbée par l'élection présidentielle, ce qui a causé une cassure. A présent, c'est une course contre la montre pour combler les lacunes pour être fin prêt en prévision du match capital contre le CAB, samedi prochain à Annaba, afin de maintenir l'espoir de maintien», dira-t-il.