
A presque une
dizaine de jours du sacrifice de l'Aïd, la fièvre du mouton se fait sentir par
des avis partagés sur le prix du bélier qui demeure une charge difficile à
supporter pour les bourses moyennes. les maquignons et autres intermédiaires
occasionnels s'activent afin de profiter au maximum de la forte demande que
connaît le marché des ovins. Sans attendre les arrêtés officiels qui autorisent
la création des espaces de commerce des bêtes, plusieurs maquignons ont squatté
samedi dernier des terrains sur la rocade nord de Sidi Bel-Abbès. En apercevant
les troupeaux de béliers exposés à la vente des curieux s'arrêtent sur le
bas-côté de la chaussée; qui pour tâter l'engraissement de la bête, qui pour se
renseigner sur les prix pour une éventuelle comparaison avec le pécule prévu dans
le budget familial pour cette occasion. Un bélier moyen se négocie autour de
40000 DA, ce qui constitue un salaire entier pour un fonctionnaire, a-t-on
murmuré sur les lieux. D'habitude la vente des moutons n'est autorisée que dans
le marché à bestiaux où le flux des troupeaux est contrôlé par les services de
sécurité et les services vétérinaires.
Ce phénomène de la
vente des moutons sur les terrains jouxtant les axes routiers vient de faire sa
réapparition et risque de prendre de l'ampleur dans les prochains jours avec la
montée en puissance de la fièvre du mouton.