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Autoroute : Le tronçon Est livré avant la fin de l'année

par A. Mallem

«Il ne reste à ce jour que 6 à 7% de travaux à réaliser pour livrer entièrement le tronçon est de l'autoroute», selon M. Debbah, directeur régional de l'Agence nationale des autoroutes (ANA), lors de son intervention hier au forum hebdomadaire de la radio régionale de Constantine. Traduits en kilométrage, cela donne environ une centaine de kilomètres, dont 35 sont situés dans la wilaya d'El-Tarf où les travaux ont rencontré, dès le début, de nombreuses difficultés, notamment le contournement du lac Tonga et le traitement des zones qui se transforment en marécages à la tombée des pluies. «Long de 399 kilomètres, le tronçon Est, a expliqué le directeur régional de l'ANA, traverse 8 wilayas de l'Est, dont Bordj Bou-Arreridj, Sétif, Mila, Guelma et Annaba où les travaux sont terminés à 100 %. Toutefois, il reste des travaux à terminer dans Constantine, Skikda, et El-Tarf. Mais tout ce tronçon sera probablement livré dans sa totalité au plus tard à la fin de l'année en cours», soutiendra-t-il. Evoquant le tronçon situé entre Lemridj et Zighoud-Youcef qui a été livré dernièrement à la circulation, dans un seul sens et uniquement aux véhicules légers, l'orateur a estimé «qu'un taux de 65 % du trafic supporté par la RN3 va être balancé sur ce tronçon, en attendant de le livrer à la circulation dans les deux sens, comme prévu, au mois d'octobre prochain». A propos du second tunnel de Djebel Ouahch, il a déclaré que celui-ci sera ouvert à la fin de l'année en cours.

Après avoir livré la colonne vertébrale de ce vaste projet et pour que l'autoroute fonctionne à plein rendement, «le ministère des Travaux publics pense à le rattacher aux grands pôles industriels du pays, et plus spécialement aux grands ports et aux aéroports». Aussi, indique M. Debbah, «la nouvelle opération que nous venons de lancer maintenant est de relier les ports à l'autoroute à partir de 11 pénétrantes, comme celle lancée le 14 août dernier par le Premier ministre et devant relier Jijel à Sétif qui comprendra 12 échangeurs, 54 viaducs dont la longueur dépasse 14 kilomètres, et un tunnel de 1860 mètres. Citons également le projet qui reliera la ville d'El Milia à l'échangeur de Didouche-Mourad. Et dans les prochaines semaines l'opération consistant à relier le port de Skikda à l'autoroute au niveau d'El-Harrouch sera lancée». Interrogé sur le dépassement des délais fixés à 40 mois lors du lancement du projet en 2007, le directeur régional de l'ANA a expliqué que ce délai portait uniquement sur le couloir autoroutier. «Mais nous avons ajouté des travaux supplémentaires, notamment 19 échangeurs dont la réalisation a pris deux années supplémentaires». Citant le coût global du projet qui est de 338 milliards de dinars, l'orateur a précisé que «le coût de ces 19 échangeurs à été évalué à 28 milliards de DA».Toutefois, dira-t-il, «si les délais de réalisation ont été prolongés, le coût du projet est resté le même». Il expliquera aussi les retards enregistrés en signalant que «les Japonais de Cojaal ont été perturbés par les évènements survenus dans leur pays (le tsunami) et par ceux plus récents de Tiguentourine et ce, en dépit du fait que les cadres japonais ont bénéficié de toute la sécurité nécessaire dans leurs déplacements». Répondant à des questions liées à des anomalies, notamment l'inondation de la voie dans des points donnés par cause de la pluie, M. Debbah a rétorqué que cela est dû au manque de civisme de citoyens qui jettent les objets et les matières les plus hétéroclites contribuant ainsi à boucher les conduites d'évacuation. «De nombreux organismes de réputation mondiale ont participé à la réalisation de l'autoroute et celle-ci est construite selon les standards mondiaux pour faire face à tous les aléas», a-t-il rétorqué. A propos de la sécurisation de la voie, surtout au niveau des tunnels, pour prévenir les éventuels catastrophes provenant du transport de matières dangereuses (carburant, matières explosives), l'intervenant a expliqué que celle-ci est dotée des équipements adéquats, mais que cette question, qui n'est pas du domaine de compétence de l'ANA, incombe aux autorités locales qui doivent prendre toutes les dispositions préventives et dissuasives avec les transporteurs.