
C'est toute la population d'Aïn M'lila qui a pleuré en cette fin de
semaine un de ses enfants les plus valeureux et les plus fidèles aux couleurs
fétiches « rouge et noir » de son club, l'ASAM, créé en 1936. En effet, Aâmi
Abdelhak Benzouai, plus connu sous le pseudonyme Harrouda s'en est allé, sans
faire de bruit et humble comme il l'a toujours été de son vivant. Le plus mordu
des fans de l'ASAM, qui n'a jamais versé dans le chauvinisme, nous a quittés à
91 ans. Le doyen des supporters de l'ASAM repose désormais aux côtés de ses
joueurs qu'il a tant adulés et portés dans son cœur, à l'image des Djeddi,
Dridi, Dekoumi et l'inégalable Kerroum Torch parti à la fleur de l'âge juste au
moment où des grosses cylindrées de l'élite des années 70-80 désiraient
l'enrôler. Aâmi Abdelhak Harrouda est parti en laissant un grand vide parmi les
siens et toute la population d'Aïn M'lila qui le sollicitait à chaque fois pour
se remémorer les souvenirs de telle ou telle rencontre livrée par l'ASAM à
domicile ou en déplacement. Il avait une mémoire extraordinaire, se souvenant
de tous les résultats et faits marquants des rencontres auxquelles il a
assisté. Pour ceux qui ont connu cet attachant personnage, ses deux meilleurs
souvenirs resteront incontestablement l'accession historique de l'ASAM en
Division Une le 18 mai 1984 à Tébessa contre l'USM Annaba et la qualification
en finale de la coupe d'Algérie au stade du 05 Juillet contre le MCO en 1993.
Une chose est sûre : son ombre planera longtemps sur l'enceinte du stade des
frères Demène Debbih où, selon ses proches, il n'a pratiquement jamais raté un
match.