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12, rue Bouanani Guendouz (St Pierre) : Un second effondrement en trois jours

par Salah C.

Les craintes des occupants sur la menace ruine de l'immeuble du 12, rue Bouanani Guendouz, situé au quartier ?St Pierre', à Oran, un quartier où le vieux bâti menaçant ruine est dominant, se sont avérées fondées du fait qu'en l'espace de deux mois, ils ont vécu les affres des effondrements partiels, dont les deux derniers ont eu lieu mercredi dernier et durant la nuit de samedi à dimanche. Ce dernier a touché notamment toute la toiture de la construction qui compte deux niveaux et si aucune victime n'a été signalée du fait qu'après les craquements observés quelques instants auparavant, les occupants ont quitté les lieux pour se réfugier dans une tente collective qu'ils ont dressée durant la journée de samedi. Selon les occupants et comme d'habitude, les éléments de la Protection civile se sont dépêchés sur les lieux et ils n'ont intervenu que pour une femme qui est tombée en empruntant, dans la précipitation, l'escalier. Selon une occupante, les éléments de la 2ème Sûreté urbaine se sont également déplacés afin d'établir un constat. Ainsi, les occupants de cette vieille construction appartenant à l'OPGI mais avec un seul qui a acquis son bien en copropriété, n'ont plus d'espoir de demeurer dans l'immeuble qui les a vu naître et l'occupation de la voie publique s'est imposée comme dernier recours pour ceux qui n'ont pas d'autres alternatives.

Ils espèrent que les services du Logement tiendront compte de leur situation précaire, car en ces temps, il est difficile de passer la nuit dehors et si cette situation de sinistrés perdure, même leur situation sanitaire risque de s'empirer. Pour rappel, le précédent effondrement partiel, survenu dans la journée de mercredi, a eu lieu au premier étage et a touché la dalle d'une cuisine et qui a fait fuir les occupants de l'étage supérieur de l'immeuble de peur d'un autre effondrement.

Avec ce cas, le phénomène de l'occupation de la voie publique par les familles sinistrées ou vivant sous la menace ruine, revient en force et touche plusieurs quartiers comme celui d'El Hamri où l'on dénombre plusieurs tentes et logis de fortune dressés dans les rues.