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Transport aérien : Moins de dessertes entre Paris et l'Algérie

par Djamel Belaïfa

Le sous-directeur des transporteurs et services aériens de la direction générale de l'aviation civile française, M. François Théoleyre, a affirmé «qu'il n'existe aucun blocage au niveau de l'aviation civile française pour des plans de vols supplémentaires d'Air Algérie».

Dans une correspondance (sous forme de réponse) adressée à M. Omar Aït Mokhtar, président de l'Association de défense des droits des usagers d'Air Algérie, à propos des prix des billets offerts par Air Algérie entre la France et l'Algérie, M. Théoleyre manifeste son «regret de constater que, pour l'été 2012, la compagnie Air Algérie a réduit son offre sur certaines liaisons au départ de Paris, ce qui a contraint mécaniquement les campagnies françaises à baisser leurs propres capacités en application de l'accord aérien» qui lie les deux pays.

Abordant la question relative aux prix des billets, le responsable français souligne que les transporteurs aériens fixent librement leurs tarifs entre la France et l'Algérie dans le cadre de l'accord relatif aux services de transport aérien entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République algérienne du 16 février 2006. «Il convient toutefois de souligner que les règles d'application de cet accord limitent le nombre de transporteurs en fonction du trafic de chaque liaison et définissent également une limite à la différence admise dans le nombre de sièges offerts par les transporteurs algériens et français», lit-on dans la correspondance.

M. Théoleyre indique que ce cadre bilatéral, fruit de l'histoire, pourrait être davantage libéralisé afin de permettre une concurrence plus libre, favorable à l'augmentation de l'offre et à la baisse des tarifs. Le responsable français rappelle en outre que lors de la présidence française de l'UE, la commission européenne a été mandatée pour négocier avec l'Algérie l'ouverture du marché du transport aérien entre l'UE et l'Algérie, afin que les transporteurs des deux parties puissent fournir librement leurs services et se faire concurrence sur une base juste et égale, au profit des passagers. «Dans l'attente de ces négociations européennes, les autorités françaises déploient tous leurs efforts pour aller dans le sens d'une plus grande libéralisation de ce marché, dans le cadre des consultations sur les services aériens avec les autorités algériennes», conclut la correspondance du sous-directeur des transporteurs et services aériens de la direction de l'aviation civile française.