Une trentaine de personnes, dont la plupart sont des femmes, se sont donné rendez-vous, hier matin devant le siège du FNPOS, au quartier Akid Lotfi. Ce regroupement est le énième organisé par les bénéficiaires des logements du FNPOS qui attendent depuis des mois, voire des années qu'on leur livre les clefs de leurs appartements. Celles et ceux qui se sont regroupés devant le siège de cette administration ont essayé d'attirer les regards. Ils ont déballé une banderole et ont scandé une seule revendication: «donnez-nous les clefs de nos logements». Certains d'entre eux ont essayé de barrer la route à l'aide de poubelles. Ce qui n'a pas manqué de gêner pendant un petit moment la circulation.

Pour éviter que la situation n'échappe au contrôle, un responsable du FNPOS a consenti à recevoir certains des protestataires. Au moment où cette délégation a quitté les bureaux de cette administration, d'autres personnes concernées par le même problème, probablement alertées par ceux qui étaient sur place, ont débarqué. La délégation reçue est sortie avec la promesse de recevoir leurs clés, la semaine prochaine. Mais nombreux doutent de cette promesse, invoquant une autre avancée, il y a un peu plus d'une semaine.

Celles et ceux qui étaient sur les lieux ont essayé, chacun allant de sa version, d'expliquer ce retard. Mais tous constatent que la wilaya figure parmi celles qui traînent sur ce chapitre, comparativement à celles de l'Ouest. D'autres estiment que les logements se trouvant sur le site de Akid Lotfi où se trouve le siège de l'administration du FNPOS sont trop sollicités par certaines pontes de l'UGTA locale. On évoque aussi des changements de noms dans les listes des bénéficiaires. Ce qui suppose que la distribution risque de soulever des problèmes. D'autres se contentent de s'interroger sur le fait que certains bénéficiaires ont déjà occupé leurs appartements et pas eux. Ce qui ressort des dires des uns et des autres est que la semaine prochaine, ils envisagent de revenir et en force pour trancher sur la question. Rappelons que lors d'une précédente visite de Tayeb Louh à Oran, le site de Akid Lotfi a bénéficié d'une opération de ravalement. Ce qui a suscité l'espoir des souscripteurs. Il faut signaler que ce sont les femmes, la plupart d'âge respectable, qui sont au-devant de ce «combat» pour la «libération» des clefs des appartements attribués. Hier matin encore, certains passants ont relevé que les hommes étaient en retrait par rapport aux femmes. D'ailleurs ce sont elles qui sont rentrées pour négocier. Et ce sont elles qui ont promis d'aller jusqu'au bout pour arracher ce qu'elles estiment être leur droit.