Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Les retraités de l'Education en colère

par Salah C.

Plus de soixante retraités de l'Education de la wilaya d'Oran, ayant assisté à l'assemblée générale organisée jeudi à l'ILE par leur collectif, affilié à la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), ont dénoncé le fait que lors de la dernière tripartite, ils ont été totalement ignorés et lésés en dépit qu'ils demeurent, au même titre que tous les retraités, une catégorie sociale très ébranlée par l'érosion du pouvoir d'achat. Ils estiment que les représentants de la centrale syndicale ayant participé à cette rencontre gouvernement-patronat-partenaire social, n'ont pas été à la hauteur de leur mission, sinon comment expliquer le fait qu'aucun d'eux n'ait réagi aux propos du Premier ministre qui a considéré que les retraités bénéficieront d'un « geste de solidarité » de la part des pouvoirs publics. Les retraités de l'Education estiment que cette déclaration signifie «un mépris envers eux, en considérant qu'ils doivent plutôt faire l'objet de plus de considération et d'égard». Ils ont rappelé que la plupart d'entre eux ont assuré le bon fonctionnement de l'institution éducative au lendemain de l'indépendance et ont consenti des sacrifices afin d'accomplir leur mission au profit des générations, en permettant à plusieurs élèves de continuer leur cursus et d'occuper, des années plus tard, de hauts postes de responsabilité. Ayant atteint en majorité le troisième âge, les anciens enseignants et autres chefs d'établissements ne demandent nullement l'impossible, mais des mesures pouvant leur garantir une aisance matérielle. A ce propos, un intervenant n'est pas allé avec le dos de la cuillère, en estimant que le relèvement du SNMG à 18.000 DA ne sera bénéfique qu'aux gros salaires, alors que pour les bas salaires, ce relèvement est insignifiant étant donné qu'ils seront rapidement rattrapés par l'inflation galopante. Les membres du bureau de cette association, en activité depuis 12 ans, ont appelé leurs collègues à adhérer massivement afin de créer une force de revendication et, en même temps, de proposition dont la finalité est d'améliorer leurs conditions de vie. Au plan local, les intervenants ont dénoncé certaines attitudes néfastes de certains responsables locaux qui n'ont jamais répondu favorablement à leurs doléances comme c'est le cas d'une demande d'affectation d'une école désaffectée pour en faire un espace de rencontres au profit des retraités. Par ailleurs, les participants ont été unanimes pour exprimer leur refus de toute action de protestation spectaculaire en affichant leur disponibilité au dialogue et à la concertation. Cette position a été réitérée par Mohamed Benkaddar, président de l'association qui a déclaré : «les retraités de l'Education affiliés à la FNTR refusent la solution de la rue au profit du dialogue et de la concertation».