
Un effondrement s'est produit jeudi dans une habitation située à Haï
Ouarsenis, dans la commune de Mers El-Kébir. Une
fillette de 5 ans a été blessée, mais sans grande gravité, a-t-on appris de
sources concordantes. « Il était près de 12h30 lorsque j'ai entendu un violent
fracas. C'était un des murs de la pièce, qui tient lieu de chambre à coucher, qui
venait de s'écrouler. Une de mes filles a été touchée par les éboulis. Encore
une fois, nous devons notre salut qu'à la volonté de Dieu », relate la mère de
famille, sous le choc. Alertés, les agents de la protection civile de l'unité
de Bouisseville (Aïn El-Turck) se sont dépéchés en
urgence sur les lieux du sinistre. Là, ils n'ont pu que constater les dégâts.
Ils ont dressé un énième constat de péril en soulignant que cette bâtisse
est en instabilité critique et ne peut plus donc accueillir d'habitants, dégageant
ainsi toute responsabilité d'une éventuelle et imminente catastrophe. La
famille occupant les lieux lance, en la circonstance, un SOS à l'endroit des
autorités compétentes, demandant son relogement sous un toit sûr. En fait, c'est
tout un pâté de maisons qui est mis en péril par le jaillissement d'une source
d'eau douce. L'émergence soudaine à la surface du patio d'une habitation de
l'eau provenant d'une nappe aquifère souterraine a plongé la maisonnée, et par
ricochet leurs voisins immédiats, dans le danger. Quasiment perché à flanc
d'une dépression, en contrebas du chemin vicinal reliant la RN2 et le CW 44, le groupe de
bâtisses en question n'est rien d'autre qu'un amoncellement de matériaux de
construction. Mais avec une nappe aquifère au-dessous, la situation est devenue
alarmante. Suite aux constats relevés par ces derniers services faisant état
d'un « danger imminent lié à l'émergence de l'eau d'une nappe aquifère », le
nom de cette famille a été porté, en 2006, sur la liste des familles sinistrées
et, de ce fait, recensée comme « cas prioritaire dans le cadre des programmes
de logements ». Mais cela est resté sans suite, alors que la situation va de
mal en pis comme en témoignent les PV d'intervention successifs dressés par les
pompiers à l'occasion des incidents d'effondrement à répétition signalés par
les occupants de cette construction menaçant ruine.