
L'association SOS Hépatite ne cesse de
tirer la sonnette d'alarme sur la prolifération de l'hépatite C. Lors d'une
journée d'étude organisée à l'auditorium Djillali Liabès, médecins et chirurgiens-dentistes
des secteurs privé et public ont été sensibilisés autour de ce fléau
potentiellement grave puisqu'il relève d'une question de santé publique. L'on
estime que la lutte contre cette maladie passe impérativement par la prévention
car le traitement trop coûteux (148 millions de centimes par cas) ne garantit
pas des résultats à 100%. 3 cas sur 5 sont guéris, relèvent les praticiens de
la santé. En matière de prévention, soutient-on, la transmission du virus
relève de plusieurs causes. Néanmoins des statistiques avancées par le
président de l'association SOS Hépatite mettent la chirurgie dentaire sur le
premier plan. Plus de 65% des cas affectés par le virus de l'hépatite C sont
dus à un acte de chirurgie dentaire. Le virus se transmet par le biais du
matériel mal stérilisé car l'équipement de stérilisation en possession des
chirurgiens-dentistes du public et du privé s'avère être dépassé par la
technologie moderne, à en croire le président de l'association et certains
praticiens de la santé. L'anéantissement du virus qui résiste à une température
de plus de 180 °C ne peut être possible au moyen des stérilisateurs en
possession des chirurgiens-dentistes, a-t-on attesté. Pour parer au risque
élevé de contamination, la technologie a mis au point des stérilisateurs à
vapeur de haute température appelés «autoclaves». L'association SOS Hépatite
lance un appel en direction de tous les praticiens censés utiliser du matériel
chirurgical à se doter de cet équipement de stérilisation en vue de limiter les
risques de transmission de ce redoutable virus. Pour la wilaya de Sidi
Bel-Abbès, l'association recense une trentaine de cas connus qui sont sous
traitement.