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Biskra: La pluie met à nu les tares

par H. L.

Les pluies tombées par intermittence sur Biskra ces derniers jours ont mis encore une fois à nu les tares des travaux entrepris par certaines entreprises et confirmé les déclarations répétées des responsables locaux quant à l'absence à Biskra d'entreprises performantes. Rues inondées, à cause des avaloirs inexistants par endroits ou non entretenus durant l'été, carrelages bombés, gadoue dans les quartiers intérieurs attendant le bitumage, dalles des télécoms inondées, crevasses mal couvertes sur les accotements telle celle de l'avenue Zaatcha qui a vu un citoyen culbuter avec son véhicule dans le bas-côté de trottoir abritant un bouche d'égout mal compactée sur une avenue, qui a pourtant toujours eu les faveurs de la commune... Les images de dégradation de l'environnement citoyen, généré par les jours de pluie, sont devenues monnaie courante et en dépit des efforts faits par l'Etat pour redonner à cette vitrine de la wilaya son image de marque, les citoyens observent, sceptiques, le contrôle superficiel qui est effectué à l'issue des travaux et leurs inquiétudes sont souvent fondées car les insuffisances apparaissent trop vite. Le chef-lieu de la wilaya est ainsi logé à la même enseigne que le reste de la wilaya où les dernières pluies ont été désastreuses pour la commune de Doucen, où un homme d'une trentaine d'années a été emporté par les crues de l'oued traversant la région ouest des Ziban. Dans la commune de Besbès, plusieurs maisons ont été inondées et des plantations sous plastique dévastées par la puissance de l'orage, des habitants isolés ont été secourus par les agents de la Protection civile. A Chaïba, des élèves ont dû surseoir aux premières journées d'école, les classes étaient inondées. A Tolga, environ 15% de la récolte de dattes est compromise. Les prévisions météorologiques annoncent encore des journées pluvieuses pour Biskra, les services de la protection civile, de même que les autres structures, gendarmerie, santé, APC... sont sur le qui-vive et face à la précarité de certaines infrastructures routières et des habitations en toub, la vigilance serait de mise.