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Comment vaincre l'ignorance

par Boutaraa-Farid

C'est par la stabilité et l'unité de notre pays que nous pourrons mettre en place une école qui séduit, forme et guérit nos enfants de tous les maux qui ont terni l'image de notre cité.

En effet, l'école est ce lieu, cet espace par lequel tout passe. C'est par cette école que nous pourrons former des démons ou des anges. C'est par cette institution que nous pourrons réussir à former des citoyens respectueux. C'est par l'école que nous pourrons stopper la violence et toutes les autres formes d'incivisme. C'est par l'éducation que nous pourrons asseoir de nouvelles habilités qui feront de nos bambins des êtres responsables et sages. Et oui, il a été prouvé ailleurs que c'est à l'école où se prépare le dur combat de la vie. C'est dans ces cours et ces classes où on apprend les premiers gestes, les premiers actes et les premiers réflexes qui peuvent nous éviter des issues complexes. Et oui, l'école reste ce premier lieu loin des yeux des parents qui nous couvent. L'école est ce nouveau espace où nos pupilles pour la première fois caressent des images qui ont fait de nous des ébahis devant un tour de magie. Et oui, l'école est ce lieu sacré qui défait et refait les cervelles. L'école est cette institution où l'élève devrait être au centre du dispositif de l'acte éducatif. Les grévistes devraient disparaitre pour laisser place à une équipe enseignante qui s'occupe des classes. Une équipe enseignante où l'instituteur cessera de jouer le transmetteur du savoir et se contentera du rôle de médiateur à l'accès au savoir. Tout doit être centré sur les pratiques en classe.

L'acte d'enseigner ne consiste plus à faire mémoriser des connaissances, mais à installer de nouvelles habilités et de nouvelles compétences qui feront de l'élève un apprenant qui sait réfléchir et qui sait agir devant des situations qui changent. L'apprenant devrait développer des attitudes qui pourraient l'aider à identifier les problèmes et à les résoudre comme disait souvent l'inspecteur général de langue française MELLAHA. Les finalités de tout apprentissage devraient êtres celles de faire de nos mioches des apprenants qui sachent observer et qui sachent émettre des hypothèse. Des apprenants capables d'analyser et non pas des élèves qui comptent surtout sur la possession des informations, mais qui ne savent pas présenter des critiques et des analyses. Et oui, le monde est en mouvement permanent et notre école devrait poursuivre la mondialisation. Nous sommes un peu en retard par rapport aux autres nations, mais on a tout pour réussir d'après le didacticien et doctorant BOUASLA- Aboubakr. Ce chercheur pense que l'école algérienne peut reprendre sa place de leader dans la région si elle focalise sur la qualité d'enseignement qu'elle offre à ses apprenants et qu'il est temps de rechercher des résultats et non pas juste une scolarisation de masse. Il est vrai, notre école devrait revoir ses fiches et ses données. Notre école devrait revoir ses manuels et ses contenus qui sont dépassés. Nous avons besoin de sang nouveau pour hisser haut cette institution qui a perdu trop de temps avec des grèves où des syndicaux recherchent plus d'argent sur le dos des élèves qui ont perdu deux mois de scolarité et on parle d'enseignement de qualité. Notre école a besoin d'une main de fer qui offre les droits, mais qui punit les maladroits. Il a été constaté qu'un nombre important de nouveaux enseignants sont recrutés chaque année, mais les conditions d'accès à ce corps devraient obéir à de nouveaux critères et un test écrit doit être programmé.

Les responsables de ce secteur ont un second immense problème qui reste la surcharge des classes. Un problème qui empêche la bonne démarche des cours et qui perturbe l'assimilation des leçons par les élèves moyens. Les parents d'élèves ne devraient pas s'affoler et sont prier de patienter un peu et de faire preuve de vigilance contre ceux qui ont des idées noires et qui essayent de hâler l'image de nos écoles. Il est vrai que cette institution rencontre des difficultés, mais des efforts gigantesques ont été fournis et beaucoup de solutions sont sur l'agenda de cette nouvelle ministre qui reste une spécialiste dans le domaine et qui maîtrise bien son sujet. Le reste du travail repose sur les directeurs et les inspecteurs de l'éducation nationale. Un travail qui consiste sur une gestion juste et rigoureuse du potentiel humain et matériel pour un nouveau démarrage où de nouvelles stratégies seront mises en places. Des stratégies de remédiation pour les élèves en difficultés. Et oui, l'école devrait reprendre le principe de l'équité qui va lui permettre d'éviter de sombrer dans des disputes entre administration et parents d'élèves. Ces derniers qui chaque année vont peiner à trouver des places pour leurs rejetons. Des places que certains directeurs refusent de céder, car ces élèves ne remplissent pas les critères voulus qui sont: l'âge, la moyenne obtenue l'année précédente et surtout la conduite.

Un conflit qui s'ouvre chaque année et qui perturbe la qualité de l'enseignement du moment que ce repêchage va surcharger les classes et empêchera le bon déroulement de l'acte pédagogique. Pour finir nous reprenons les propos de monsieur KEBAH-Abdallah qui est directeur du Lycée Hamza Ibn-Abdou-Al-Moutalib à Khemis Miliana et qui pense qu'un système éducatif devient performant lorsque tout le personnel éducatif prend part à l'opération avec professionnalisme, amour du métier et sérieux. Il est vrai, la réussite de l'acte éducatif repose sur la multiplication des efforts de l'ensemble du personnel de l'éducation nationale. Il s'agit d'un défi qui s'impose et auquel nous invitons tous les actants à faire preuve de vigilance contre toutes les voix qui s'élèvent et qui menacent l'avenir de nos élèves. Il faut stopper l'appétit de ces individus qui prennent souvent des mioches en otage pour arriver à leur fin macabre. Le moment est venu pour restructurer le secteur et lui donner une image qui sème la confiance chez des parents qui n'ont qu'un vœu en tête celui de terminer l'année scolaire avec des youyous et des fêtes.