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Publicité envahissante: Six chaînes télé mises en demeure

par A. Z.

Qui dit programmes TV du Ramadhan annonce un plan publicitaire conséquent qui va avec. Car, pratiquement tous les feuilletons, toutes les émissions et tout ce qui est imagé, sont financés par les annonceurs qui, bien évidemment, exigent que leurs publicités passent au moment de la diffusion du feuilleton ou de la production qu'ils financent à coups de spots publicitaires.

Cela donne inévitablement une place dominante à la publicité dans ces programmes TV du Ramadhan, qui met les chaînes de télévision dans l'embarras face à une réglementation qui régule le volume horaire de la publicité.

D'habitude, les autorités se montraient tolérantes vis-à-vis de cette publicité envahissante des écrans durant le mois de Ramadhan, mais pas cette année.

Dans ce contexte, l'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel (ANIRA) a décidé de sanctionner six (6) chaînes de télévision privées pour non conformité du volume horaire des spots publicitaires diffusés aux dispositions des cahiers des charges imposés aux services de communication audiovisuelle, a indiqué jeudi un communiqué de l'Autorité. «Après avoir examiné le contenu diffusé sur les chaînes de télévision, l'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel a constaté la non conformité du volume horaire des messages et spots publicitaires aux dispositions des cahiers des charges imposés aux services de communication audiovisuelle. Après avoir écouté les représentants des chaînes de télévision concernées au sujet de ces infractions, l'Autorité a décidé de sanctionner Echourouk TV, El Hayat, El Bilad, Ennahar TV, Samira TV et El Heddaf», lit-on dans le communiqué.

«Les chaînes susmentionnées ont été officiellement mises en demeure, aujourd'hui, à l'effet de se conformer, dans un délai de 72 heures suivant la publication de la décision de l'Autorité, aux dispositions des articles 69 à 74 du décret exécutif 16-222 portant cahier des charges générales fixant les règles imposables à tout service de diffusion télévisuelle ou de diffusion sonore», selon la même source. L'ANIRA prévient encore, dans son communiqué, que «si elles ne se conforment pas aux mises en demeure dans les délais impartis, les chaînes concernées se verront infliger des amendes», se réservant le droit d'« ordonner la suspension intégrale ou partielle des programmes faisant l'objet d'infraction, conformément aux articles 76 et 77 de la loi 23-20 relative à l'activité audiovisuelle». Difficile pour les chaînes TV concernées de se conformer aux mises en demeure de l'ANIRA sans perdre gros en révisant les contrats signés avec les annonceurs, s'ils veulent bien se montrer coopérants.