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Projet de 15 Centrales solaires: Signature des contrats aujourd'hui

par El-Houari Dilmi

Des contrats relatifs à la construction des 15 centrales solaires photovoltaïques, dans le cadre du projet 2000 mégawatts et 1.000 mégawatts, seront signés aujourd'hui, jeudi, par les différentes filiales du Groupe Sonelgaz et des entreprises nationales et étrangères.

Il est prévu que la phase de réalisation du projet de 15 centrales solaires photovoltaïques devra débuter au courant du premier trimestre en cours, sachant que la livraison de tous les projets sont échelonnés durant l'année 2024 et la moitié de l'année 2025. C'est ce qu'a annoncé, hier mercredi, sur les ondes de la Radio nationale, Boukhalfa Yaici, directeur général de Green Energy Cluster Algeria (GRP), affirmant que «cela va donner le signal de départ officiel pour la réalisation de ces 2.900 mégawatts». Ce mégaprojet qui sera réparti sur une douzaine de wilayas, avec des puissances unitaires variant entre 80 à 220 mégawatts, permettra au Groupe Sonelgaz de «jouer pleinement son rôle dans la transition énergétique, et ce, en passant de l'utilisation, presque à 100 %, de l'électricité à base de gaz naturel vers l'énergie solaire», a expliqué l'invité de la Radio. «Le tout se fera dans le cadre du programme des 15.000 mégawatts», a-t-il ajouté annonçant, par la même occasion, d'autres projets similaires dans le pays durant les prochains mois. Révélant que sur les 19 contrats, près de 42 % des réalisations seront pris en charge par des entreprises algériennes ou en partenariat avec des entreprises étrangères, Boukhalfa Yaici a indiqué que «cela démontre, encore une fois, l'engouement des opérateurs nationaux de s'impliquer dans les énergies renouvelables, ce qui n'était pas le cas en février 2023, lorsque le premier avis d'appel d'offres avait été lancé». Le directeur général de Green Energy Cluster Algeria, a également révélé que «le taux d'intégration fixé à 35 % sera largement dépassé, dans les différents contrats qui seront signés ce jeudi. On espère que la mise en œuvre de ces projets va renforcer le contenu local et l'intégration nationale», a-t-il souhaité. L'hôte de la Radio a souligné que «le projet sera financé à 100 % par l'Algérie», précisant qu'«on devra ouvrir l'utilisation des financements à l'International, via le partenariat public-privés ou encore des investissements directs étrangers (IDE) pour booster cette transition énergétique qui, comme tout le monde le sait, a un coût». Quant à l'usage de cette nouvelle énergie, Yaici a estimé que «l'Algérie a toujours affiché ses ambitions, principalement dans le secteur agricole avec 1,2 million d'hectares à développer, notamment dans le Grand-Sud». Toutefois, il a été constaté que 60% des exploitations agricoles vont être localisées sur des sites très éloignés du réseau, «du coup, il s'agira de se rapprocher de ces exploitations pour leur installer soit du solaire ou encore les mettre sous alimentation en hybride», a expliqué l'invité de la Radio.

En termes d'emplois, «ces projets permettront de créer, dès les phases de réalisation (entre 8 et 22 mois), des opportunités pour des entreprises nationales, sachant qu'il était spécifié, dans le cahier des charges, que la main-d'œuvre doit être algérienne, sauf cas spécifiques pour certains profils qui ne sont pas disponibles sur le marché», a-t-il conclu.