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A trois mois du baccalauréat
2024, la tension dans le cycle secondaire dans la wilaya d'Oran atteint son
paroxysme. Le syndicat des directeurs des lycées sort de sa réserve pour
brandir la menace du boycott administratif. Le bureau local du Conseil national
autonome des directeurs de lycées (CNADL) a, en effet, haussé le ton, dans un
communiqué rendu public au courant de cette semaine, pour exprimer « la colère
et le profond mécontentement de cette coopération face au refus de la direction
de l'Education de la wilaya d'Oran de reconnaitre ce syndicat pourtant agréé
par le ministère du Travail comme partenaire social ». L'organisation syndicale
dénonce également la « situation précaire » des directeurs des lycées et la
détérioration des conditions socioprofessionnelles (mutations abusives,
ponctions arbitraires sur les salaires et la prime de rendement, déficit
terrible en équipements pédagogiques dans les lycées, harcèlement
administratif
).
Le bureau local du CNADL appelle la base à la mobilisation générale tout en promettant des actions de contestation de grande envergure dans les prochaines semaines si rien n'est fait pour « l'ouverture d'un dialogue sérieux avec la tutelle ». Le bureau local de cette organisation syndicale menace d'ores et déjà de recourir au boycott administratif et de tenir des rassemblements de protestation devant l'académie et le siège de la wilaya. La décision de revenir à la contestation devra être prise lors de la prochaine session du Conseil wilaya de ce syndicat. Il est à rappeler que le CNADL ne cesse de dénoncer «la situation précaire» de cette corporation et « les mauvaises conditions de travail ». Le syndicat regrette aussi l'absence d'une vision claire capable d'élaborer un statut particulier qui règle les dysfonctionnements dans les différents corps de la fonction publique. Le CNADL déplore un « déficit de ressources humaines et matérielles et en équipements pédagogiques ». Les directeurs de lycées exigent des «réponse claires» à une série de revendication dont celles relatives à «la révision du système des indemnisations et des primes» et appellent à «l'urgence de la promulgation d'un nouveau statut particulier». |
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