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La colère populaire extrême

par Abdou BENABBOU

Le président turc Erdogan a bien raison d'affirmer que le chef du gouvernement israélien Netanyahou n'était pas différent d'Hitler, summum de la personnification du nazisme. Leurs esprits et leurs comportements sont identiques et les deux baignent dans la même idéologie. L'un s'est appliqué avec une extrême sauvagerie dans l'enterrement de 6 millions de juifs. L'autre prend le relais diabolique pour exterminer plus de 2 millions de Palestiniens. Dès lors, le président des Etats-Unis est très mal indiqué à s'ingénier inutilement à remplir d'eau un seau troué en demandant au Hamas de faire du sien pour qu'une trêve s'établisse à Ghaza.

De toute évidence, la maldonne est évidente. Avec une inconséquence flagrante, il recommande aux Palestiniens d'accepter un cessez-le-feu en affirmant que la solution est entre leurs mains alors que la volonté de l'extermination de la totalité d'une population est du côté de l'armée sioniste.

Une tromperie sur l'adresse est ainsi soulignée et certifiée par les images désespérantes des largages de nourriture de ses avions. Alors on craint qu'une généralisation de forte colère n'embrase toute la région en ce mois de Ramadhan en oubliant que pour les Ghazaouis le mois sacré dure depuis des mois et que leur jeûne est infini.

Netanyahou sait qu'il n'accorde pas un profil circonstancié au Hamas et que sa vraie consistance ne se limite pas à une organisation armée. Pour contenter sa folie, il est homme en mesure de sacrifier sans vergogne ses propres ressortissants otages des Palestiniens.

Après ses désinvoltures sauvages et répétées sans cesse, le mouvement sioniste est conscient de l'esprit qui préside aujourd'hui chez la majorité des peuples de la région. L'ensemble des Etats limitrophes, l'Egypte en premier, sont assis sur une poudrière. Devant le génocide perpétré par l'armée israélienne et dénoncé par le monde entier, le souffle de la colère populaire a tendu vers son extrême.