A l'ASO, les années se suivent et se ressemblent, l'effectif subissant des changements quasiment perpétuels. Il s'agit d'un club formateur qui ne bénéficie que rarement des fruits de son labeur. Lorsqu'il est épargné, ça débouche sur un titre, comme ce fut le cas en 2011, sous la férule de Meziane Ighil. Chaque fois, les jeunes lancés dans le bain se mettent en évidence et attirent les convoitises des clubs nantis. Cet été, ce fut une autre saignée dans la mesure où les jeunes ne peuvent résister à l'envie d'aller ailleurs pour y monnayer leur talent et réaliser leurs rêves de footballeurs professionnels. Cette fois encore, c'est au tour des meilleurs d'aller étoffer les effectifs d'autres clubs qui n'ont plus qu'à sortir le chéquier pour les enrôler. Cette « transhumance » ne choque personne dans la mesure où il s'agit d'une situation bancale où ne survivent que les plus habiles au détriment des clubs formateurs n'ayant pas les moyens financiers de conserver leurs pépites. Ils pourraient pourtant s'inspirer de l'exemple du Paradou qui, tout en jouant un rôle intéressant parmi l'élite, bénéficie de ses investissements. Mais ni la volonté ni la patience ne sont à l'ordre du jour au sein de ces clubs.

Ceci dit, au coup d'envoi du championnat 2012-2022, on ne donnait pas cher des chances de l'ASO, contraint de repartir avec un effectif remanié. L'entame de cet exercice a confirmé les difficultés des Chélifiens qui, en sept journées, ne totalisaient que six points. Ils ne furent « libérés » de cette hantise qu'après la victoire obtenue face à l'USMA, ce qui leur a fait prendre conscience de leurs aptitudes.

Effectivement, après cet exploit, les poulains de Zaoui mirent à leur actif une excellente série se composant de cinq victoires et cinq nuls. A cette époque, nous avions souligné leurs mérites, mettant en évidence la progression du jeu ainsi que l'esprit de conquête, dont certaines grosses cylindrées, trop optimistes, ont fait les frais, même chez elles !

Cet été, et constatant que Zaoui a campé sur sa position de ne pas rempiler et poursuivre l'aventure, les dirigeants ont engagé Liamine Bougherara, qui sera secondé par un staff composé de quatre adjoints, chacun assurant une charge spécifique. Le nouvel entraineur sait où il s'engage et connait la difficulté de sa mission mais, avec son expérience, il parait capable de relever ce défi, étant convaincu des potentialités de ses joueurs. Encore plus, il s'est dit « prêt à concurrencer les grosses équipes du championnat. » Il va de soi que cet optimisme va sans doute booster ses poulains qui sont disposés à faire front face à des rivaux mieux armés sur tous les plans, et donc à imiter ceux de leurs prédécesseurs la saison écoulée. De nouveaux joueurs vont étoffer l?effectif, et il faut souhaiter que la mayonnaise prenne au plus vite. Dans ce cas, l'équipe chélifienne pourrait surprendre ses adversaires, à la grande joie de ses fans, toujours dans l'attente d'un sacre. Les derniers échos qui nous sont parvenus font état d'une bonne ambiance lors de la reprise des entrainements. Nous attendons avec impatience de voir cet ASO version Bougherara.