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A moins de vingt jours du
début du championnat de la Ligue1, la situation des clubs endettés reste
toujours confuse, quant à la qualification de leurs nouveaux joueurs, sachant
qu'ils sont touchés par l'interdiction de recrutement. Encore plus, ces clubs
continuent d'engager le plus normalement du monde de nouveaux éléments en
prévision de la nouvelle saison. Le public est dans l'expectative, surtout que
lors de la dernière réunion du Bureau fédéral, cette question n'a pas été
abordée. Alors, la FAF est-elle décidée à appliquer la réglementation ? Aussi
paradoxal que cela puisse paraître, les clubs préparent la nouvelle saison sans
pour autant se soucier de leur situation vis-à-vis la CNRL (Chambre Nationale
de Résolution des Litiges). La CNRL, réactivée dernièrement par le nouveau
président de la FAF Djahid Zefizef,
vient de reprendre son travail. Selon une source digne de foi, près de 400
dossiers litigieux sont sur la table des membres de cette structure. Plus de
150 dossiers concernent les joueurs qui demandent la libération automatique, ce
qui signifie clairement que ces dossiers doivent être traités au plus tard le
20 août 22 afin de permettre aux joueurs plaignants d'opter pour d'autres
clubs. C'est du moins la priorité de la CNRL. Les autres dossiers concernent
les joueurs ayant un litige avec leurs clubs, mais qui exigent seulement le
paiement de leurs arriérés. Drôle de situation d'un football prétendu
professionnel ! Ces mêmes clubs misent sur l'argent de l'ENTV pour alléger
leurs dettes, mais il est utile de préciser que cette même entreprise n'a toujours
pas payé les droits de diffusion du championnat à la LFP. On parle d'un montant
dépassant les 280 milliards de centimes, sans oublier le nouveau contrat avec Mobilis qui devait renflouer les caisses des clubs via la
LFP.
Aujourd'hui, avec le cumul des litiges, les dettes ont automatiquement augmenté, ce qui a fini par créer un véritable désordre. Les responsables du football algérien, avec le consentement du ministère de la Jeunesse et des Sports, doivent impérativement intervenir pour mettre fin à ce massacre, un nouveau contrat ne ferait qu'éviter de nouveaux dégâts compte tenu de la crise financière qui secoue la majorité des clubs au moment où les frais d'engagement sont fixés à 600 millions de centimes. Selon notre source, on a constaté que plus de 20 clubs, issus des 2 paliers, sont redevables de plus de près de 300 milliards de centimes à la CNRL ! Les plus touchés restent, selon la situation arrêtée au mois d'avril dernier, le Mouloudia d'Oran avec une ardoise de 23 milliards de centimes. Le RC Relizane, plus de 25 milliards de centimes, le CA Bordj Bou Arreridj, l'USM Annaba, l'USM Bel Abbès qui ont dépassé, selon nos informations, le seuil des 20 milliards de centimes, sans oublier l'ESS, le WAT, l'USB, l'ASMO et les autres. Même la création de la Direction de contrôle et de gestion des finances (DCGF), mise en place durant le mois d'octobre 2019, n'est pas parvenue à maîtriser la situation devant l'ampleur des dettes chez des formations qui continuent de bénéficier du statut de club professionnel. Bizarre n'est ce pas ? A-t-on respecté la feuille de route relative à l'accompagnement de cette structure pour améliorer un tant soi peu la situation ? En somme, c'est l'incertitude qui règne chez les clubs concernés par les dettes. Quel sera l'avenir de leurs recrues en cas où la FAF persiste à appliquer la réglementation en vigueur ? Là est toute la question. |
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