Triste sort pour le SA Mohammadia qui vient de rétrograder en Régionale 2 de la Ligue de Saïda. Cette nouvelle a surpris plus d'un tant que cette équipe fut, dans un passé récent, un véritable vivier de grands talents. Une équipe qui a défrayé par le passé la chronique pour avoir damé le pion aux grosses cylindrées de l'élite. Un club qui a toujours été au-devant de la scène par la qualité de ses grands joueurs et la compétence et la forte personnalité des ses anciens dirigeants. Une situation accablante et malheureuse à la fois pour le SAM qui n'est pas près de sortir du gouffre dans lequel il s'est fourvoyé. Le SAM des frères Timizert, Salguia, Hachouti, Demmou, Benyettou, Amar Amor risque la disparition pure et simple. Comment est-il arrivé là ? La guerre des clans, le leadership et l'intérêt personnel ont fini par «tuer» le club de l'ex-Perrégaux. Mais il fallait s'y attendre tant que la guerre des clans a fait ravage, avec une opposition qui ne veut pas dire son nom. La faute incombe à tous les dirigeants qui se sont succédé à la tête de ce club.

La responsabilité des autorités locales est également engagée dans ce désastre. Ce sont là les effets néfastes d'une gestion catastrophique et des décisions unilatérales de certains responsables avec la complicité de ceux qui travaillent dans l'ombre. La désillusion est totale, au point où l'on se demande si cette régression est voulue ou programmée par ceux qui ont pris en otage le club. Du côté du SAM, c'est la débandade. Le Sari a vécu une crise jamais connue depuis son existence en raison d'une gestion approximative de plusieurs saisons. Ainsi donc, après d'innombrables échecs, la sentence est tombée. Une sentence qui sera marquée d'une pierre noire dans l'histoire du SA Mohammadia. Ceux qui ont été à l'origine de ce naufrage ou ceux qui ont contribué par leur silence complice doivent rendre des comptes. Car, certains inconscients ont porté un coup fatal à l'histoire du SA Mohammadia qui possède l'une des meilleures galeries d'Algérie.

Aujourd'hui, il sera très difficile au SAM de relever la tête dans un championnat régional difficile, et faire face aux exigences d'une compétition où ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne. En somme, cette rétrogradation risque de porter de graves préjudices au club et c'est là où le bât blesse.