Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

JS Kabylie: Les limites d'une méthode

par Adjal Lahouari

Cela relève évidemment d'une logique implacable. Le champion demeure l'équipe s'étant montrée intraitable à domicile et qui grappille le maximum de points à l'extérieur. Au cours des années de braises, le «Jumbo Jet» faisait la loi sur ses bases. A une étape de la fin de l'actuelle édition, on peut dire que la JSK a laissé échapper le titre à cause du syndrome de stade du 1er-Novembre où elle a égaré la bagatelle de 19 points. Si les coéquipiers de Nezla avaient imité leurs glorieux prédécesseurs, ils auraient terminé loin devant le CRB, sacré officiellement malgré son revers face au NC Magra. En effet, les hommes de Souayah ont été battus à trois reprises (ASO, MCA et CSC), alors qu'ils ont concédé cinq nuls sur leur base. Le match de dimanche face à un CSC rajeuni a été le reflet exact de cette grosse lacune de l'équipe de Tizi-Ouzou. Bien que pleins de bonne volonté, les partenaires d'Oukaci éprouvent des difficultés à faire le jeu, terminant mal les mouvements offensifs. C'est ce qui est arrivé face à un adversaire solide et bien en place malgré l'absence de plusieurs titulaires. Les Constantinois étaient plus à l'aise, ressortant proprement le ballon pour aller inquiéter le keeper Sidi Salah. C'est simple, on n'a pas reconnu l'équipe qui a gagné le clasico quelques jours auparavant. Le fait que le CSC réalise souvent de bons résultats à Tizi-Ouzou n'est pas une excuse pour les Canaris. Ceci dit, ces derniers se sont bien comportés à l'extérieur avec sept victoires depuis le début du championnat. L'entraîneur tunisien Souayah a une explication qui tient la route. « Lorsqu'on joue en déplacement, on trouve beaucoup d'espaces, et les joueurs appliquent les consignes à la lettre.

Il y a aussi une bonne transition entre les trois compartiments, sans oublier la solidarité dont font preuve les joueurs sur le terrain ». Alors, passer d'une attitude de contres à une méthode faite d'offensives revient à dire qu'il s'agit d'un exercice plein d'aléas. La preuve a été fournie dimanche soir, les Canaris se faisant surprendre par les hommes de Madoui. La JSK a certes fourni une bonne saison en atteignant l'objectif d'une compétition continentale, mais ce n'est pas l'équipe rêvée par ses exigeants supporters. De grosses pointures sont annoncées pour la saison prochaine pour que la JSK redore son blason.

Autant dire que les départs seront nombreux pour les joueurs n'ayant pas apporté leur touche.

L'autre condition, c'est la stabilité de la barre technique. Il y a de bonnes raisons de faire confiance à l'entraîneur Souayah. On rappellera que les saisons les plus fastes ont été celles où la barre technique est restée stable avec le duo Khalef-Zywotko. Ce temps-là est-il révolu ? La question mérite d'être posée.