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Suite à ses déclarations hostiles contre l'Algérie: L'ambassadeur marocain auprès de l'ONU recadré

par A. Zerzouri

Connue pour ses interventions hostiles contre l'Algérie lors des rencontres onusiennes, la délégation du Maroc a été recadrée par le représentant permanent de l'Algérie à l'ONU, l'ambassadeur Nadir Larbaoui, lors du séminaire du Comité de l'Organisation des Nations unies sur la décolonisation (C24). Ainsi, l'inénarrable ambassadeur marocain, Omar Hilale, en totale sortie de piste, qui s'était lancé juste dans sa diatribe habituelle contre l'Algérie, provoquant une totale incompréhension et une réprobation des autres délégations, si bien que certaines d'entre elles la qualifient «d'attitude indigne» d'un diplomate, voire «d'incivisme», a été invité par l'ambassadeur Larbaoui à revoir ses devoirs et réviser ses cours. Non sans répondre sereinement aux attaques proférées contre notre pays. Au sujet du pseudo-»droit à l'autodétermination en Kabylie», l'ambassadeur Larbaoui a fait observer qu'en évoquant cela, la délégation marocaine cherche désespérément à introduire la confusion dans les esprits et tromper les opinions publiques nationales et internationales, en recourant à l'invention d'un parallèle avec le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination reconnu par la légalité internationale et les résolutions pertinentes des Nations unies.

Il a, dans le même cadre, indiqué que la délégation marocaine a un énorme déficit en matière de données historiques et pour cause, vivant sous le régime du protectorat, ils ne connaissent pas les valeurs et les sacrifices de la lutte pour la libération nationale. Toutes les franges de la société algérienne se sont rassemblées autour du mouvement de libération nationale menée par l'Armée de libération nationale (ALN), a-t-il souligné. Citant parmi les leaders de la guerre de libération nationale, qui ont marqué l'Histoire de la glorieuse Révolution algérienne, plusieurs figures historiques qui appartiennent à cette région du pays, comme Hocine Aït-Ahmed, Krim Belkacem, le colonel Amirouche, Abane Ramdane et Omar Ouamrane, qui représentent quelques noms parmi la longue liste des valeureux combattants pour la liberté. Et d'asséner : «N'en déplaise, l'Algérie est une République une et indivisible. Un principe que son peuple a consacré dans toutes les Constitutions du pays depuis son indépendance en 1962", a-t-il affirmé. Réagissant à l'évocation par l'ambassadeur marocain de la bataille d'Amgala, Larbaoui a brièvement rappelé la guerre des sables pour restituer la réalité des agressions et des attaques marocaines visant notre pays dès les premières années de son indépendance. Sur les violations des droits de l'homme au Sahara Occidental, il a été rappelé à la délégation marocaine, devant tous les participants au séminaire, que le peuple sahraoui vit dans une grande prison en terres occupées au milieu d'un embargo policier et dans le sillage d'atteintes aux libertés et aux droits de l'homme, de torture, d'abus à l'égard des femmes, d'enlèvements forcés et de toutes formes d'extermination de Sahraouis par le Makhzen marocain.

Le tout, au milieu du silence assourdissant de la Minurso, aggravé par l'interdiction aux observateurs internationaux, aux médias et aux organisations de défense des droits de l'homme d'accéder, d'enquêter et de voir la réalité de la situation.

En réaction à l'évocation du Hirak algérien, l'ambassadeur Larbaoui a fait remarquer que le Hirak est un mouvement populaire et demeure une preuve tangible de la maturité de la société algérienne et de son engagement à contribuer au développement du pays. Sur un autre registre, l'ambassadeur marocain qui s'est interrogé, prenant à témoin l'assistance, sur les raisons de la fermeture des frontières entre les deux pays, a offert l'occasion à l'ambassadeur Larbaoui de rappeler que c'est le Maroc qui avait décidé, en 1994, d'imposer le visa aux ressortissants algériens. Appliquant la règle de la réciprocité, l'Algérie a décidé l'instauration du visa aux Marocains et, en prime, la fermeture de la frontière terrestre entre les deux pays, laquelle servait en 1994 de transit pour les armes à destination des terroristes et pour le trafic de la drogue. Encore, l'ambassadeur marocain Omar Hilale n'a pas pu éviter de se donner inutilement en spectacle, auquel il a habitué les diplomates.