«La propagation de la maladie des glandes endocriniennes chez les enfants est un phénomène effrayant», constate le Dr Rouabah Nadhira, spécialiste en endocrinologie pédiatrique et maître de conférences au CHU de Sétif.

Révélant dans ce sillage, lors d'un entretien avec Radio Sétif, que «malheureusement, nous recevons jusqu'à 80 cas de pathologie endocrinienne par semaine, et c'est dangereux».

Lors de cette intervention sur les ondes de Radio Sétif, en marge du 14e Forum national de pédiatrie, qui a pour thème «les maladies endocriniennes et le diabète chez les enfants», la spécialiste en endocrinologie pédiatrique a tiré la sonnette d'alarme à propos de cette maladie, «qui cause un retard de croissance chez les enfants, notamment en terme de taille, dû au manque d'hormone de croissance par l'hypophyse et rend l'enfant toujours petit». «On peut le constater quand on le compare avec les autres enfants du même âge, on constate qu'il est petit par rapport à son âge et à ses amis», a-t-elle indiqué. Ajoutant que «la raison peut aussi être génétique en raison de la présence d'une maladie osseuse dans la famille, et ici il n'y a pas de traitement pour ces cas». Précisant dans ce sens que «les glandes endocrines chez les enfants sécrètent des hormones importantes pour la santé humaine». Conseillant, dans cette situation, qu' «il est nécessaire de commencer le traitement et de fournir des médicaments pour stimuler l'hypophyse, et il est très important de commencer le traitement tôt».

La spécialiste affirme dans ce cadre que «l'une des maladies les plus courantes enregistrée récemment est la maladie thyroïdienne chez les nouveau-nés et les enfants». Etayant son constat, elle souligne que «chaque semaine dans le seul hôpital de Sétif, on découvre une vingtaine de cas de 20 enfants atteints de thyroïde». Concernant les symptômes de cette maladie, elle relève que l'enfant ne grandit pas, cesse de grandir, obésité, manque de concentration, dort à l'école, fatigue et échec permanent et aime beaucoup dormir. Non sans mettre en garde que «la glande thyroïde affecte directement les artères et les vaisseaux du cœur». Selon la spécialiste, les polluants et l'alimentation quotidienne sont une des principales raisons de la propagation des maladies endocriniennes. «Alors méfiez-vous des mauvaises habitudes alimentaires», a-t-elle prévenu.