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Enseignement supérieur: Un classement national des universités annoncé le 21 mai

par R. N.

Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) a mis en place un classement national des établissements d'enseignement supérieur algériens (CEESA), a annoncé, hier, Mohamed Bouhicha, Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT), qui était l'invité à la Radio nationale Chaîne 3. «Il existe six classements internationaux dans le monde, et on n'arrivait pas à cerner ces classements parce qu'à chaque fois, ce sont différentes universités algériennes qui arrivent en premier (en Algérie, ndlr). C'est pour ces raisons que nous avons pensé à établir un classement national des établissements de l'enseignement supérieur en Algérie». La première édition du CEESA sera annoncée le 21 mai prochain à l'occasion de «la Semaine de la recherche scientifique». Selon l'intervenant, le classement CEESA est établi sur la base de «critères universellement adoptés». Il s'agit des aspects de pédagogie (enseignement) et de «recherche scientifique». «Ces deux critères sont basés sur 15 indicateurs chacun. Il s'agit d'indicateurs les plus utilisés mondialement». Le troisième critère concerne l'aspect «développement technologique et innovation», basé sur «les brevets, les startups?». Le quatrième critère concerne la «gouvernance», c'est-à-dire «l'existence d'une cellule d'assurance qualité, l'installation des instances prévues par la réglementation?». Le dernier critère concerne «l'ouverture à l'international» (publications auxquelles participent des chercheurs algériens et étrangers?). «Ce sont les cinq piliers sur lesquels s'appuie le ministère de l'Enseignement supérieur, pour mener à bien les opérations de classement», affirme M. Bouhicha, précisant que « ce classement national permettra d'avoir une idée précise sur l'université algérienne, pour son accompagnement vers un classement international ». L'objectif est «d'ici 2024, le classement de certaines universités algériennes (sera) dans les tops 500 (mondiaux)». Pour l'intervenant, la valorisation des résultats de la recherche est un pas «important pour un classement à l'international de l'université algérienne». Pour atteindre cet objectif, les efforts des chercheurs ne doivent pas être abandonnés, note encore M. Bouhicha. Pour l'intervenant, la compétence des chercheurs algériens n'est plus à démontrer, citant l'exemple de la crise de la pandémie de coronavirus, où les chercheurs algériens se sont mobilisés pour répondre aux besoins en équipements. Mais, dit-il, «il y a beaucoup de contraintes en matière de valorisation, notamment le tissu industriel qui n'est pas capable de capter les innovations de la recherche». L'intervenant cite d'autres contraintes à la valorisation des résultats de la recherche scientifique, notamment l'aspect «homologation». «Il y a des centres d'homologation et des centres d'essais qui doivent être placés au niveau des départements concernés pour valoriser les produits de la recherche». Selon M. Bouhicha, un accord a été trouvé avec l'organisation patronale CAPC pour qu'une centaine d'entreprises s'engagent dans «le mécanisme des programmes nationaux de recherche».