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APN: Pour une réforme bancaire et fiscale

par R. N.

Lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), conduite samedi par le président de l'institution, Brahim Boughali, en présence du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, et de membres du gouvernement, dans le cadre du débat du projet de loi de finances (PLF) 2022, les présidents des groupes parlementaires ont plaidé pour l'accélération de la réforme bancaire et fiscale, l'assainissement du climat des affaires et la numérisation de tous les domaines pour assurer la transparence des transactions économiques et financières.

Pour le président du groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Ahmed Sadok, il est «nécessaire» d'opérer une réforme bancaire et fiscale et de modifier la loi sur la monnaie (et le crédit, ndlr) pour promouvoir la croissance économique et encourager l'investissement, appelant à introduire le numérique dans les différents domaines. L'intervenant a également plaidé pour la libéralisation des transports maritimes à travers l'ouverture de cette activité à la concurrence pour faire face à la hausse des prix du fret. De son côté, le président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), Sid Ahmed Temamri, a affirmé que la numérisation du secteur financier est de nature à assurer la transparence des transactions.

Il a, par ailleurs, salué l'institution d'une allocation chômage, appelant à trouver des mécanismes et des mesures à même de préserver la dignité des demandeurs d'emploi.

De son côté, le président du groupe parlementaire des indépendants, Mohamed Boucherit, a appelé à une «réforme profonde» du secteur fiscal qui permettra le passage d'un «système complexe à un système simplifié», en plus de l'activation du système de comptabilité et de modernisation du système bancaire en favorisant la finance islamique et en augmentant le salaire de base.

M. Boucherit a aussi plaidé pour davantage de soutien aux agriculteurs, les accompagner et trouver des solutions en vue de commercialiser leurs produits agricoles et lutter contre la spéculation dans le secteur.

Appel la création d'un fonds souverain

De son côté, le chef du groupe parlementaire du Rassemblement nationale démocratique (RND), Mohamed Taouil, a salué la mise en place d'une allocation chômage, appelant en revanche à la promotion des micro-entreprises et à créer une fiscalité simplifiée. M. Taouil a également appelé à la création d'un fonds souverain d'investissement, l'accélération de la réforme du système bancaire, la libéralisation des transports maritimes et aériens, l'encouragement de la production halieutique, et l'augmentation des quotas du logement rural et de la subvention qui lui est allouée.

Le chef du groupe parlementaire du Front El-Moustakbal, Fateh Boutbik, a appelé à trouver des solutions pour lutter contre la bureaucratie et activer les investissements dans les secteurs agricole et industriel.

Il a également appelé à des solutions pratiques au problème de stockage des produits agricoles, à l'exonération fiscale des agriculteurs et à l'amélioration du climat d'affaires.

Le président du groupe parlementaire du Mouvement Al-Bina, Kamal Benkhlouf, a appelé à réorienter l'aide sociale et accélérer la distribution des logements tout en levant tous les obstacles à l'investissement agricole, notamment en matière «d'obtention des prêts et de soutien aux agriculteurs».

Par ailleurs, le Bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN) a tenu, samedi, une réunion présidée par Brahim Boughali, président de l'APN, au cours laquelle ont été examinés les 55 amendements proposés par la Commission des Finances et du Budget de l'APN au texte du PLF 2022.

Au terme de la réunion, « le Bureau a soumis 42 amendements remplissant les conditions légales à la Commission des Finances et du Budget de l'APN pour leur examen avec les délégués de leurs auteurs », indique un communiqué du Bureau.

La réunion a également permis d'examiner les questions orales et écrites déposées à son niveau et décidé de soumettre certaines questions remplissant les conditions légales au Gouvernement, a conclu le communiqué.