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Eliminatoires - Mondial 2022 : Djibouti-Algérie, vendredi à 14h00 - Dans l'attente du véritable défi

par Adjal Lahouari

A la veille du match contre Djibouti, et après les quatre séances programmées, les Verts sont prêts à affronter la lanterne rouge, certainement l'équipe la moins dangereuse du groupe, mais dont les responsables techniques espèrent tirer profit en vue d'une progression, objectif déjà souligné lors du match aller. C'est un adversaire qui ne va pas faire dans la complaisance, loin de là. C'est donc en fonction de ce paramètre essentiel que nos représentants doivent respecter Djibouti qui veut se comporter dignement à défaut d'une performance dans cette première phase éliminatoire où il est déjà hors course.

D'ailleurs, Djamel Belmadi a utilisé la formule adéquate: «Il n'y a jamais de match pour du beurre », une façon de mettre en garde ses poulains, contre un éventuel excès de confiance.

Par la force des choses et les précautions à prendre, il y aura des changements à propos du onze type rentrant. Les capés qui ont un carton resteront bien sûr sur le banc, et il en est de même pour les blessés. Belaïli, l'un des cadres de l'EN, figure dans cette dernière catégorie. Et malheureusement, le latéral Atal, touché lors du match face à Montpellier, ne fait pas partie du groupe présent au Caire. A gauche de la défense, Belmadi devrait désigner un autre joueur, étant donné que Bensebaïni a un carton. En fonction de ces nouvelles données, on se rend compte que les problèmes actuels concernent la défense, étant donné que Benlamri se trouve dans la même situation que Bensebaïni et que Mandi manque de temps de jeu dans son club. Ce défenseur, qui a toujours tiré son épingle du jeu, devrait être aligné aux côtés d'un autre coéquipier, Tahrat et Bedrane étant les mieux placés pour ce poste.

Cependant, ce serait inquiétant s'il s'agissait d'un adversaire plus coriace que Djibouti. Largement battus lors du match aller (8-0), les Djiboutiens ne paraissent pas de taille à priver nos Fennecs d'une victoire même si, dans le football, tout est possible. Pour le reste, Belmadi va récupérer deux joueurs frais, dont Mahrez, privé du derby mancunien par le déroutant entraîneur de City, Pep Guardiola. Au-delà de la frustration, il faut considérer que cette « mise à l'écart » est une excellente chose pour le capitaine de l'EN qui arrivera frais et dispos, tout comme d'ailleurs son compère Ounas.

En effet, en tant que compétiteurs avérés, on imagine que ces deux joueurs fouleront le terrain du stade Cairo Stadium avec une «faim» de ballon qui profitera à l'EN. Contrairement à la défense, le milieu, avec sa sentinelle Zerrouki, Feghouli et l'incontournable Bennacer, est appelé à jouer un rôle essentiel dans la récupération du ballon tout en alimentant les attaquants. Si Mahrez est indiscutable, il reste à savoir qui sera désigné en pointe. Alors, Slimani ou Bounedjah ? Ces chasseurs de buts ont des qualités différentes et possèdent beaucoup d'expérience. A gauche, et en l'absence de Belaïli, Benrahma, récent vainqueur de Liverpool avec West Ham, tient la corde. Quant à M'bolhi, il sera comme d'habitude le dernier rempart de l'EN au coup d'envoi de ce match, qui constitue, en fait l'avant-dernière marche d'un parcours excitant et, pour le moment, réussi. On ne le rappellera jamais assez.

Ce match face à Djibouti a la même influence sur le classement où l'Algérie figure en tête grâce à son excellent goal-average, largement supérieur à celui du Burkina Faso. Lors de la conférence dimanche au CTN de Sidi Moussa, les journalistes présents ont vu un Belmadi irrité par les propos du coach burkinabé Kamou Malo, qui a fait de la provocation son cheval de bataille. C'est de bonne guerre bien sûr, mais le seul fait d'utiliser ce procédé prouve qu'il reconnaît implicitement que son équipe est inférieure à celle de l'Algérie. Par ses propos, il veut galvaniser ses poulains en vue d'un éventuel exploit. Conscient de ces données, Djamel Belmadi a refusé d'entrer dans cette polémique. En revanche, il a transmis le message adéquat à ses joueurs pour «clouer le bec» à l'entraîneur Malo. Cela passe d'abord par ce débat face à Djiboui où nos Fennecs doivent faire preuve de vigilance et de concentration pour être frais et dispos pour le grand duel de mardi 16 novembre, en fait le véritable défi.