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Pomme de terre, poulet, œufs, lait et le reste : la hausse des prix s'installe

par Ali Chabana

Quand la quasi-absence de la pomme de terre sur les étals provoque un ouf de soulagement parmi les gens se rendant sur les marchés des fruits et légumes. Et pour cause, ce tubercule tant décrié n'a plus l'aura, le consommateur s'en est lassé à cause de son prix exorbitant. De même, le commerçant le trouve encombrant et peu rentable, tant il n'est plus aussi demandé qu'auparavant. Alors, à défaut de pomme de terre, le remplaçant est vite déniché, la carotte trois fois moins chère, la pomme de terre peut toujours attendre, la baisse de son prix crié sur tous les toits n'est pas pour aujourd'hui, avec l'arrivage, annonce-t-on, de la surproduction des wilayas du sud, celle de la région d'El Oued, en particulier, afin de casser la mainmise des spéculateurs, le marché sera aussi inondé par le déstockage de grandes quantités. Pour le moment, la pomme de terre redescend sur terre, pas son prix qui culmine encore au-delà des 100 dinars le kilogramme, mais sa réputation surfaite, faisant d'elle le sujet de discussion, en guettant la mercuriale. Peut-on imaginer une cuisine sans pomme de terre, oui dira l'autre, certains légumes frais pourront jouer le palliatif, en attendant mieux. Pas uniquement la pomme de terre, d'autres produits de large consommation font eux aussi l'actualité, le poulet, les œufs, le lait en sachet distribué au compte-gouttes. Pendant ce temps-là, le citoyen, monsieur tout le monde, racle le fond de sa poche et compte ses sous, la cherté de la vie perdure, pourrait-il encore faire des économies, en pensant à demain, des incertitudes qui viendront se greffer sur son maigre revenu ?